C'était à prévoir. Un jour les pendules doivent être remises à l'heure, nos souvenirs d'enfants doivent être confrontés à la réalité. Si je reprends l'historique de l'affaire tout remonte à ce billet écrit dans ce blog où j'évoquais ces délicieux gâteaux que je m'offrais, encore enfant, quand j'allais au patronage. Ce billet date de deux ans.
Par ailleurs comme vous avez pu le lire souvent ici encore, au bureau nous ne sommes pas avares de réunions autour d'un plat de crêpes ou d'un gâteau fait maison par nos experts locaux. Manger des pâtisseries entraîne d'en parler - entre deux bouchées, puisqu'on ne doit pas parler la bouche pleine, nous enseigne le savoir-vivre - et en parler donne envie d'en manger. Déjà l'écrire me fait saliver.
Donc, lors d'une de ces réunions l'un de mes lecteurs évoqua ma passion pour les Pim's ce qui ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde puisque Maryse se targua d'en connaître la recette et d'en réaliser un prochainement. Je ne dis mot mais inutile de vous dire que je me suis longtemps impatienté. Jusqu'à ce que.
Jusqu'à ce mardi, car enfin le gâteau vint. Une parole est une parole, la pâtissière en chef ne pouvait se renier. Religieusement nous nous sommes attablés autour du dessert. Je vais être net et franc, je n'ai rien reconnu, l'effet madeleine de Proust n'a pas réellement fonctionné. Je n'ai pas retrouvé mes culottes courtes et l'abbé avec son panier en osier nous distribuant ses friandises. Vu sous cet angle ce peut être une déception, par contre d'un point de vue gustatif ce fût une révélation.
Une génoise moelleuse tartinée de marmelade d'oranges et généreusement nappée de chocolat épais ; j'en aurais mangé à m'en faire péter la sous-ventrière. Certainement par coquetterie, Maryse s'est plainte d'avoir mis trop de chocolat ce qui a déclenché un cri unanime « Il n'y a jamais trop de chocolat ! ». Les vérités doivent toujours être dites même si elles ne font pas plaisir.
Quel rapport entre cette merveille sucrée à mort et mon petit biscuit industriel ? Je m'interroge encore même si le seul point commun que je leur trouve c'est le nom. Mes souvenirs de gamins ont salement morflé c'est vrai, mais je me suis sacrément régalé ce mardi. Oh que oui !