L’équipe de France a offert du sourire, et après tout n’est-ce pas avec un sourire qu’on gagne une Coupe du monde ?
Depuis la fin du Domenech show et la prise du pouvoir de l’Escalettes show, les choses ont bien changé. Désormais, ce sont les joueurs les plus nuls qui déclarent forfait, les schémas tactiques évoluent, et les adversaires classés 40es au classement Fifa sont battus.
Hier soir, on s’attendait donc à voir une défense merdique, liée surtout à des joueurs merdiques qui n’ont jamais été bons ensemble en équipe de France. On s’attendait aussi à ce que le Costa Rica soit 40e équipe mondiale et donc marque et ne joue qu’une mi-temps. On s’attendait aussi à voir un Valbuena crâneur assumé qui tenterait de marquer sur tous ses ballons. On s’attendait, pourquoi pas, à voir une équipe désorganisée comme d’habitude, dans une tactique qu’il faudrait bien deux ans à rôder, des latéraux qui ne réussissent pas un centre, Toulalan qui court partout. Et bien sûr un Ribery à qui on filerait le ballon pour faire la différence tout seul avant d’aviser les rares fois où c’est bloqué. On a beaucoup vu Ribery.
Nous on a Aimé
La différence c’est Gourcuff 2 qui l’a finalement faite par rapport à son niveau habituel. Après avoir rien foutu pendant 6 mois, le fils de l’entraîneur lorientais a trouvé les ressources pour tenter 2-3 trucs sans se contenter de défendre. Se dégager du marquage, prendre trois mètres et armer une frappe n’est pas si simple quand on a sur le dos un milieu du Deportivo Saprissa et un de La Gantoise. Seul le Costa Rica sait produire de tels miracles. Mais les miracles ont leur limite et ne peuvent pas permettre à Evra 2 de devenir bon, à Gallas 2 de retrouver ses 25 ans, à Abidal 2 de ne pas coûter d’occasion énorme ou à Sagna 2 de faire oublier Sagna.
La nouvelle tactique a porté ses fruits : filer le ballon à Ribery, seul rescapé de la génération Domenech, qui a offert le premier but donc le deuxième puisque le premier appartient toujours à l’adversaire, hospitalité oblige. Gourcuff s’est donc montré une nouvelle fois décisif à sa façon. Les driblles chaloupés de Diaby ? Stoke City en cauchemarde, le Camp Nou en redemande. On aurait aussi aimé voir Anelka, Gignac, Henry ou Govou à l’essai, mais le nouveau sélectionneur fait des choix, on a vu Diarra. Il n’a fait qu’une passe décisive au Costa Rica. Dans Costa Rica il y a Costa et Rica, dans Winston Parks joue à Timisoara il y a Timisoara.
Mais ça devrait encore mieux se passer face au numéro 55.