Le livre du jour : revue Neige d'Août, n° 18

Par Florence Trocmé

La rubrique Livre du Jour ne propose pas de notes de lecture critiques mais met en valeur des livres récemment édités, en les présentant de façon un peu plus approfondie que dans le cadre de l’article hebdomadaire Poezibao a reçu.   
 La revue 
Neige d’Août 
Numéro 18, automne 2009 
« Mûriers et catalpas »  
Prix du numéro et de l’abonnement, 12 € 
Adresser commandes et règlements à Neige d’Août, 58210 Champlemy.  
 
La revue Neige d’Août est une revue de littérature & d’Extrême-Orient. Elle est animée par Camille Loivier, poète, traductrice. Comité de rédaction : Vincent Vergone, Catherine Cougnot, Kakuki Hashimoto, Patricia Menay, Anne Belleveaux. REsponsable de la rédaction, Soo-Mi Cho. Mise en page, Fanette Mellier, Christine Coste 
 
A venir 
le thème « Geste de mots », conseil de rédaction, Ariadne Breton-Hourcq, Anne Dutertre, Jean-Claude Pinson.  

 
Quelques-uns des thèmes précédents :  
« L’émotion face au monde » (n° 1,François Jullien, Jean-Claude Pinson, Zhang Xianghua, etc.) 
« Insectes et grillons » (n° 4, Patrick Maurus, Chen Feiwen, Mireille Fargier-Caruso, Ki Min Mong....) 
« Rides et vagues » (n° 5, Philippe Forest & OUra Yasusuke, Ariane Deryfus, Bertrand Degott...) 
« Le voyage couché » (n° 9, James Sacré, Pavie Zygas, Su Dongpo, Yang Lian...) 
« Cours et jardins » (n° 14, Bernard Noël, Duo Duo, Claude FAvre, Bernard Bretonnière...) 
 
Au sommaire du numéro 18, « Mûriers et catalpas » : Lu Xun, Yi Kangbaer, Cho Kûn, Ariane Dreyfus, Antoine Emaz, Treevor, Chenantsang, Frédérique de Carvalho, Wai Lim-Yip, Hirata Toshiko, Nolwenn Euzen, Pavis Zygas, Andoche Praudel, Mireille Fargier-Caruso, Jacques Demarcq 
 
Extraits 
 
     de Frédérique de Carvalho 

à l’ubacs 
je m’enfonçais dans la hêtraie après avoir traversé la forêt des chênes et les grands buis 
je quittais la hêtraie pour les terres dénudées des cimes pour les pierres pour la fente du gel et pour le ciel contre 
pour les flaques d’herbe rase les buissons piquants les raisins d’ours et la joubarbe rouge 
la sonnaille des pas sur les lauzes blanches et cassantes 
de loin les yeux frappaient la paroi qui barre le ciel en deux à l’adret 
le soleil en cascade me coulait le long des temps 
je laissais sur place et en surplomb le rocher de la tortue et la crête de l’âne 
j’abandonnais le col du pied de mulet et les brebis à l’ombre d’un vieux cade 

 
(je reviendrai) 
(p. 132) 
 
 
     de Wai Lim-Yip 
 
26 
 
Saisir le fleuve par un bout 
le secouer come un ruban de satin 
verser l’écume sur 
le sable jaune 
à mille 
à dix mille 
kilomètres 
(p. 146)