Fringe est un peu la rescapée (comme Chuck) de la saison passée. Une série en difficulté, blindée de moyens, d’effets spéciaux et d’un certain talent à demi exploitée. Mais quand on est le bébé de JJ Abrams, on est plutôt résistant (voir Lost, en chute d’audiences malgré tout, et renouvellée pendant six ans..). Le fait est que Fringe a su reprendre des forces, et nous sortir une deuxième saison fortement déséquilibrée et qui, malgré cela, apporte les réponses attendues.
Ceux qui l’ont suivis au quotidien peuvent en témoigner, Fringe a été diffusée « à l’ancienne » avec plusieurs semaines de coupures en Janvier et Avril. Histoire de délayer un peu les audiences pas extraordinaires, et d’espérer un sursaut d’intérêt du public. Quoiqu’il en soit, la série n’a pas trop souffert de cela, enregistrant des chiffres assez faibles mais constants (et ça c’est bien!). La voilà désormais renouvellée pour une troisième année, et vu les évènements des derniers épisodes, on s’attend à voir la série encore augmenter en rythme!
Côté scénario justement, Fringe nous sort du bon et du mauvais. Un début de saison relativement faible, ponctuée d’histoires indépendantes, alors même que la saison 1 nous plongeait en pleine mythologie. Le monde parrallèle et William Bell étaient au premier rang… Pour mieux disparaitre. C’est donc avec toute l’inquiétude du monde que nous avons du attendre la moitié de saison pour un basculement sans retour. D’abord en nous expliquant ce qu’on avait compris depuis longtemps, que Peter Bishop venait du monde d’à côté. Et oui, Fringe parle de famille (le trio de tête étant en manque d’affection), et c’est donc là un point important. La tension naissante de cette révélation, donnant même droit à un épisode à part où seul Peter apparaît, nous mènera droit au final, puisque tout le monde se retrouve de l’autre côté du miroir, pour mieux dynamiter la situation. Bell est de retour, et offre son assistance à Olivia et Bishop père, face à leurs doubles parfaits. Fringe étaye donc sa mythologie à plein, offrant désormais toutes les cartes possibles pour une suite tonitruante.
Parfaitement calibrée, Fringe trouve dans sa deuxième moitié de saison un rythme très réjouissant qui permet de croire en ces chances d’offrir du mieux pour la suite. Difficile de voir où cela va nous mener, même si le côté mystérieux et froid des choses a laissé place à un vrai course poursuite inter-univers. Plus d’actions, plus d’humour, et voilà notre série de science fiction franchement décomplexée. ça reste maladroit certes par endroit, mais on attendait de grandes avancées du côté du corps principal de l’histoire, et nous voilà contentés. Reste à y inclure les éléments disséminés tout au long des saisons, que ce soit les soldats inter-dimensionnels ou les fameuses sentinelles bien silencieuses.. En deux ans, Fringe est donc devenu LA série fantastique à suivre, et on ne s’en plaindra pas. Reste à découvrir ce qu’ils vont nous mijoter pour la troisième année, entre un Peter déraciné, une Olivia décomposée et un Walter Bishop (le toujours génialissime John Noble) à l’ouest. Nul doute que JJ Abramas a une nouvelle fois su capter notre attention!