La tendance est à la diversification pour le commerce équitable. Dans le sillage de l'artisanat, secteur historique du mouvement «équitable», les acteurs se multiplient depuis quelques années pour profiter des perspectives alléchantes de ce marché.
Parmi les nouveaux acteurs du commerce équitable, les fleurs «durables» tentent de s'épanouir. Le marché est encore jeune. En Europe, les fleurs équitables ont été initialement lancées en Suisse par la Fondation Max Havelaar en 2001. Le Royaume-Uni s'est ensuite laissé séduire par l'initiative en 2004, suivi par l'Allemagne, l'Autriche et la Belgique. Les fleurs équitables, exclusivement des roses, sont arrivées sur le marché français début 2006.
«Les roses représentent plus de 50% des actes d'achat en fleurs coupées des Français», souligne Sarah Gautschoux, responsable des marchés pour les produits équitables chez Max Havelaar France. «C'était donc le meilleur créneau pour se lancer sur le marché des fleurs équitables.» Aujourd'hui, les roses labellisées disponibles en France proviennent principalement de pays du Sud, à savoir le Kenya, la Tanzanie, le Zimbabwe, l'Equateur, la Colombie et l'Inde. «Le marché français est encore confidentiel, comparativement à la Suisse, où 50% des roses vendues sont issues du commerce équitable», note Sarah Gautschoux.
Un petit marché, mais un marché qui grandit vite. Selon Max Havelaar, 10 millions de roses équitables ont été vendues à l'unité en France en 2009, contre 7,5 millions en 2008, 6 millions en 2007 et seulement 1,5 million en 2006.