Bien sûr (Jean Joubert)

Par Arbrealettres


Bien sûr veille au bout du chemin
la grande bête rageuse.
Bien sûr dans la nuit tâtonnante
elle finira par trouver
le défaut de notre coeur.
Alors nous entrerons dans le domaine creux,
sans ombre ni mémoire
- ni toi ni moi, mais longue et froide transparence.

Vite, serrons entre nos mains nos visages,
l’impatience et la chaleur du sang.

(Jean Joubert)


Illustration: William Bouguereau