Cannes 2010 vu par… HenryMichel

HenryMichel, c’est un peu le blogger star sans prise de tête, qui a un avis sur tout et surtout un avis sur le festival de Cannes qu’il a suivi pour Slate.fr et aussi pour Cannes Inside. Retour donc sur un festival vu par… un local de l’étape.

Qu’allais tu donc faire au Festival de Cannes?

Je voulais y bloguer, et j’ai eu la chance d’avoir une vraie carte blanche de la part de slate.fr qui m’a permis de chroniquer à ma manière certains aspects du Festival dont on ne traite pas souvent : les petites solitudes du marché du film, la vision du Cannois, les ambiances de salle de presse, etc.

Au final, est ce que tout s’est déroulé comme prévu, as tu eu de bonnes ou de mauvaises surprises?

Pas de mauvaises surprises, juste une prise de conscience dans les premiers jours que ma mission pour Slate différait du blogging pépère que je pratiquais avant, où j’écrivais quand je voulais. Là j’avais une marge de publication très généreuse, mais qui m’a quand meme amené à m’organiser dans mon agenda et mes préparations. Donc sur la première semaine, j’étais dans une attitude plutôt studieuse, alors que pour plein de raisons d’organisation j’aurais du faire les fêtes à ce moment là. J’ai tissé les bons contacts un peu trop tard ensuite.

Peux tu décrire ta journée type au Festival?

J’aimais beaucoup me rendre aux projections presse assez tôt, celle de 8h30, j’enchainais ensuite avec un peu d’écriture en salle de presse du palais, je mangeais avec les amis twittos et journalistes. Ensuite film, ou écriture, et soirées assez studieuses à écrire ou m’occuper de ma petite famille. J’étais le seul festivalier qui rentrait chez lui tous les soirs

Un avis sur cette édition en particulier, les films vus?

Je n’ai pas une grande culture cinéphilique, et je me suis beaucoup amusé à ne pas aimer les mêmes choses que mes amis journalistes, et vice-versa. J’ai détesté le Kiarostami, bavard et assez agaçant, je me suis grandement ennuyé au Tavernier – j’ai parcontre beaucoup aimé « La Nostra Vita » de Luchetti, et le film ukrainien « my joy ». On s’est retrouvés sur des films assez fédérateurs, comme le « Kaboom » de Araki, et dans un genre opposé « des hommes et des dieux » de Beauvois, d’une grande simplicité, à l’interprétation magnifique. Le Mike Leigh aussi m’a plu. Ma seule grosse déception a été le Kiarostami. Le seul gros film que j’ai manqué, c’est « Tournée » – sinon j’ai vu tout ce qui comptait dans la sélection.

Les choses que tu veux faire/ne refera pas pour ton prochain festival (puisqu’il ne fait nul doute que tu y seras!)?

J’essaierai d’adopter plus de légèreté et d’angle « gonzo » pour mes posts, comme je l’ai fait dans les derniers que j’ai écrit pour Slate. Les premiers articles ont été plus documentés, plus solides, mais on ne peut pas tenir tout un festival à ce rythme. Parmi les journalistes présents, c’est soit de la critique de film, soit du récit à la 1e personne, c’est un débit rapide, simple, mais qui permet d’être publié dans le flow du festival, dans sa rapidité. Cela me permettra de publier quotidiennement sans décevoir pour autant les lecteurs ou mon éditeur, et de trouver du temps pour m’amuser.