Je ne vous dirais pas que je n’ai rien ressenti. Que quand j’ai franchi la porte de la salle de conférences, aujourd’hui à 17h06, je n’ai pas eu un petit pincement dans le fond du ventre. Que je n’ai pas vu, en regardant notre intervenant (et il n’était pas des moindres…) refermer son portable, les 5 dernières années défiler rapidement.
J’ai revu mes premières semaines à l’UEVE, la première fois que j’ai passé ma blouse pour rentrer dans un labo, la première fois qu’on m’a donné un joli badge de stagiaire avec mon nom (mal écrit) et un logo dessus. J’ai vu le jeune étudiant qui sortait son premier gel, et qui se demandait ce qu’il allait bien pouvoir en dire. La première PCR loupée, et celle loupée aussi qui a suivi.
Le tremblement dans les jambes, un jour de juin, le pointeur dans la main, face à mon premier jury. Et ceux qui ont suivi. La première fois que j’ai violemment fait remarquer que je ne suis pas d’accord avec votre explication
, et les très nombreuses qui ont suivi…
J’ai mis un instant a réaliser. J’ai attrapé mon sac, mis mon éternel trench-coat noir, et marché entre les sièges pour aller vers la porte. Et puis soudain, la main sur la poignée, deux neurones se sont touchés. Jeudi 6 décembre, 2007. 17h06. Le cours prend fin. L’UE prend fin. Le dernier cours. Le dernier de l’année. De la dernière année sur le campus…
Allez, tout n’est pas fini… Il reste encore quelques délais intenables à tenir, quelques articles pas encore écrits que j’aimerais bien trouver malgré tout dans une base de données pour la finir, cette synthèse (et celui que j’aimerai bien écrire, aussi). Une soutenance a préparer, et après le stage, et après… après… On verra bien.
Pour ce soir, rien ne presse…