Magazine Environnement
Par Décisions durablesEt si le Dd pouvait être source de plaisirs ? Qui a dit qu’il devait forcément rimer avec austérité et interdictions ? Si les nouveaux modèles qu’il nous propose pouvaient nous faire de bien ? Décisions durables développe le sujet dans sa troisième édition.
Comment rendre le développement durable plus désirable ? « Par la prise de conscience que le qualitatif augmente la satisfaction, le plaisir de la vie. » nous répond Edgar Morin. « Quelle est la voie ? Vivre de manière plus autonome, plus épanouie, plus solidaire. Tous ceux qui vivent avec un peu de solidarité vivent bien mieux que les autres. », poursuit-il. Une responsabilité accrue, la qualité plutôt que la quantité, seraient donc source de satisfaction.
Plaisir ou contrainte ?
Mais s’engager dans une démarche globale de développement durable, pour une organisation ou un individu, n’est-ce pas implicitement s’imposer de nouvelles contraintes ? Tout dépend du point de vue : pour Estelle Forget, fondatrice de l’agence de conseil Staff Planète, le DD peut devenir « un formidable outil pour redonner de la motivation à tous les étages » dans l’entreprise. Sophie Bringuy, vice-présidente chargée de l’environnement du Conseil régional Pays de la Loire est plus nuancée : « s’orienter dans une démarche écologique suppose une profonde transformation des comportements. Même si au final nous serons tous gagnants, il ne faut pas se voiler la face : la plupart des gens ont peur du changement… » ; le développement durable est donc moteur pour de nouvelles sources de plaisirs, mais certaines démarches pourraient être difficiles à admettre pour l’homo œconomicus de 2010.
Le consommateur est un autre…
Les marques positionnées Dd et équitables l’ont d’ailleurs bien compris : il faut redonner une place centrale au plaisir de consommer. L’opposition entre responsabilité d’une part et plaisir d’autre part a fait long feu. La posture « morale » des marques équitables a certes séduit une certaine cible mais aujourd’hui, elles visent plus large et ont bien compris l’intérêt d’associer responsabilité et plaisir : cela passe notamment par le côté innovant associé au développement durable mais aussi la reprise du contrôle - appelée aussi « empowerment » chez les anglo-saxons ; où le consommateur éclairé trouve une satisfaction dans la prise conscience de son mode de consommation et de ses effets…
Ces différents sujets sont développés dans le numéro 3 de Décisions Durables, en kiosque depuis le 27 mai.