Des déclarations qui ont fait bondir Martine Aubry. "Un homme capable, 15 ans après le décès de son prédécesseur, de le mettre en cause (...) ce n'est pas digne d'un président de la République",
a réagi la première secrétaire du Parti socialiste mercredi matin sur RTL , qui a renvoyé Nicolas Sarkozy à "ses propres mensonges" en rappelant ses déclarations un an après son arrivée à
l'Elysée, qui écartaient alors toute remise en cause de la retraite à 60 ans. "En mai 2008, M. Sarkozy disait : Je dis que je ne le ferai pas, je n'en ai jamais parlé au pays et cela compte pour
moi, je n'ai pas de mandat pour cela", a fustigé Martine Aubry.
62, 63 ans ?
Mais mardi, alors qu'il était accompagné notamment par le ministre du Travail Éric Woerth, chargé de l'épineux dossier des retraites, le chef de l'État a ainsi confirmé en creux l'intention du
gouvernement : relever l'âge du départ à la retraite à l'occasion de la prochaine réforme. Cette décision était devenue un secret de polichinelle depuis plusieurs jours.
Réunie au même moment en convention à l'Assemblée nationale, l'UMP proposait ainsi de faire sauter le verrou des 60 ans et d'allonger le nombre d'annuités. Le ministre du Travail Éric Woerth a
d'ailleurs confirmé, mercredi matin, que le report de l'âge légal de la retraite était "une option logique du gouvernement." Avant d'ajouter précipitamment qu'aucune décision n'avait encore été
prise sur le "nouveau seuil". Samedi dernier, plusieurs médias affirmaient que le gouvernement avait déjà décidé de reculer l'âge légal de la retraite à " 62 ou 63 ans ", et ceci dès janvier
2011. Des chiffres alors "formellement démentis" par le gouvernement...
Source : Le Point