Derrière la fissure il y a
le battement humide de la craie,
le monde casqué des fourmis,
les cuirasses et les lances.
Si tu sais répondre à l’énigme
de ces menus sphinx de jais
s’ébrouent de vastes jardins
qui te lécheront les mains.
Derrière la fissure,
derrière les combats,
il y a l’iris et la rose,
ton visage exfolié qui jouit dans la lumière.
Mur du nord, des mousses et des prêles,
parfum mois de l’ombre.
Si tu franchis l’étroit sentier,
tu gagnes l’aube, ta maison, ton coeur et ton commencement.
(Jean Joubert)