C'est fort de plus de 10 millions d'albums vendus dans le monde que les irlandais/écossais de
Snow Patrol avaient
donné rendez vous à leur fans à Forest National, en cet estival lundi de Pentecôte.
Le thermomètre affiche encore 24 degrés Celsius en cette fin de journée, et je suis loin de me douter que dans quelques heures la patrouille polaire fera encore monter la température ce
qui est un comble lorsqu'on est affublé d'un tel nom !
La salle est bourrée, et on sent immédiatement que le public présent ce soir ne demande qu'à se lâcher..
Vers 20h, Foals est chargé de chauffer (
encore plus !) le bunker. Le band originaire d'Oxford est précédé d'un fameux buzz et d'une réputation scénique plutôt flatteuse. Fans des Talking Heads, le groupe n'hésite pas à dire que
cette influence se retrouve dans leurs enregistrements, pourtant, perso, ils m'ont plutôt fait penser à un The Cure poussif et nettement moins inspiré que le groupe de Robert Smith.
Yannis Philippakis (chant, guitare) se remue comme un beau diable du haut de son mètre 40? 50? ( il est minuscule ! ) mais sans vraiment se montrer très convaincant.
Pétard mouillé donc que Foals, qui en live ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Le public semble pourtant avoir bien aimé, même si l'ambiance ne laissait en rien augurer du délire enthousiaste qu'allaient déclencher Snow Patrol quelques dizaines de minutes plus tard.
21h17. Place aux choses sérieuses.
C'est au son des premières notes de " Open your Eyes " que le gang de Gary Lightbody ( qui porte bien son nom, car svelte et élancé ) démarre le show, et dans la fosse c'est la folie ! Et
pas uniquement dans la fosse d'ailleurs, car tout Forest tape des mains et reprend en choeur les paroles.
Une véritable communion entre le band et son public, qui me fait un peu penser aux grandes heures d'Oasis, même si la musique de Snow Patrol n'a pas grand chose à voir avec celle des
frangins Gallagher.
Ici on louche par moment du côté de Crowded House pour les harmonies, d'Interpol, des Flaming Lips et de Damien Rice entre autres, pour la voix de Gary.Avec ce côté progressif dans la
structure de la plupart des morceaux.
Mister Lightbody est un performer sympa et charismatique et il met rapidement le public en poche en lui adressant quelques mots en français, en flamand et en anglais bien sûr : " This is
our biggest show in Belgium, thank you for filling in this arena ! " You're welcome, Man !
Aux mélodies imparables du band ( au plus on écoute les chansons , au plus on les aime..) s'ajoute une touche pop très rafraîchissante et la bonne humeur du groupe est très
communicative.
Forest se lève, hurle, danse, tape des mains, chante à tout rompre, c'est la toute grosse ambiance.
Et puis arrive ''Run'', un de leur gros hits, et mon morceau préféré. Magnifique. Un immense choeur reprend le refrain avec Gary, tandis que les claviers de Tom Simpson font merveille.
Perso j'y trouve même quelques touches pinkfloydiennes..
Nous n'aurons pas ce soir sur scène Martha Wainwright ( hélas !) pour accompagner Gary dans son duo sur " Set the Fire to the third bar " mais, Eva De Roovere ( ex chanteuse de Kadril),
célèbre en Flandres et aux Pays Bas, mais inconnue dans la partie francophone du pays.Elle ne s'en sortira pas trop mal, même si c'est le seul morceau non indispensable, à mon sens, à la
setlist de ce soir.
"Just say yes" et "Chasing Cars" achèveront de transporter le band vers les sommets avant le rappel où ils interpréteront "The Lightning Strike", sur fond d'étoiles et de cartoons
.Envoûtant.
You're all I have" viendra clore un concert emballant d'une formation qui nous réservera encore de bien beaux moments dans le futur, c'est clair.
95 minutes de rock mélodique actuel, un fameux concert qui donne envie de se replonger rapidement dans leurs excellents albums.
La patrouille est partie, seules restent quelques marques de pneus dans la neige...
En plein mois de mai, c'est un miracle, non ?