Un slasher amateur est-allemand qui se fait trasher
Ah bah oui, ça doit faire mal !
The Human Centipede raconte la terrible histoire que deux étudiantes américaines ont vécue pendant leur vacance en Allemagne. Ces deux sottes qui ce soir-là auraient du rester chez leur mère comme des bonnes filles, ont décidé d’aller se trémousser en boite pour rencontrer des chippendales et se frotter contre leurs pectoraux…
Ces pimbêches se mettent en route, maquillées comme une voiture volée et oublient d’emporter TomTom, le capitaine de soirée et surtout le mec qui connaît toutes les routes d’Europe.
Et là c’est le drame, il fait noir, c’est la nuit, il pleut, il y a des éclairs, c’est l’orage, la voiture est crevée, elles sont perdues en forêt et en talon aiguille, c’est la merde. Hip Hop Ipso Facto, nos deux joyeuses compères se mettent en marche pour trouver hospitalité chez l’habitant. J’ai oublié de préciser que juste avant de sortir de leur caisse, les deux couillonnes se sont fait accoster par un gros paysan moustachu, au marcel dégoulinant de sueur. Ce charmant gentleman champêtre leur à proposer d’aller passer un charmant moment dans sa ferme. À titre informatif, il convient de préciser que c’est la seule scène du film qui vaille le coup.
Haidi Haido, on rentre du boulot, les deux copines arrivent dans un jardin et toc à la porte. Et là c’est Mr le chirurgien qui leur ouvre et qui leur propose de boire un p’tit coup en attendant le taxi. Dommage pour elles, c’était pas un vrai téléphone, par contre c’était un vrai anesthésiant dans le verre… Sur ce, on peut dire ‘Bye bye les poulettes’ étant donné qu’elles vont participer à une expérience pour le moins sordide : la première réunion des trois êtres humains pour en faire un millepatte.
Click here to view the embedded video.
Ce film est une daube, mais au-delà de ça, c’est un gâchis phénoménal. La bande annonce ne laissait pas présager une réalisation aussi moyenne.
Il y a deux principaux problèmes :
Les acteurs qui jouent tous très mal et avec une palme du pire acteur pour le premier rôle. Il est tellement mauvais qu’il ne pourrait même pas jouer dans un sketch au groland.
Et enfin, tout le reste.
Tout dans le film a été raté. Déjà, la pelloche et la caméra. Quand on fait un film comme ça, on choisit un truc qui va cramer la bande. Faut que les couleurs claquent à l’image. Faut que ce soit saturé en brillance et surtout que l’image soit la plus nette et lisse possible, complètement aseptisé, à la limite ça aurait du être un spot de pub d’une heure trente. Alors qu’on nous propose ici, une espèce de vomi de couleurs fadasses sortit d’un épisode de l’inspecteur Derrick.
Le scénario : Quand on annonce l’histoire : un chirurgien devenu sociopathe veut créer un millepatte humain en « connectant » l’appareil digestif de trois personnes dont deux Américaines. On est d’accord, ça ne sent pas l’oscar, mais ça sent bon le sang et la peur. Seulement quand on fait trainer ça en délire malsain et surtout en y greffant presque toutes les scènes typiques du slasher, on se dit que c’est du gâchis, une perte de temps, une catastrophe.
Les dialogues. Je ne sais pas qui a écrit ce film, mais si je le chope, je lui fait bouffer les doigts et la langue. Génial ! Pas une seule phrase-choc, pas un mot plus haut que l’autre (à part la scène du gros fermier allemand qui veut se farcir les deux poulettes au début). Pendant une heure et demie, on a droit au plus beau défilé de lieux communs, de débilités profondes et d’inepties que le cinéma puisse offrir. Même un épisode de plus belle la vie est mieux écrit.
Et pour finir la fin. Un film comme ça doit avoir une fin qui défonce tout, un genre d’apothéose avec des explosions et des bombes nucléaires, ou bien un truc en finesse, genre le vrai méchant était caché dans le double fond du placard, mais là, c’est une fin pour téléteubies. Un truc de mou du gland.
On me glisse dans l’oreillette que la SNCF aurait produit ce film…