Blogger planté ! Toutes mes excuses !

J’avais habitué mes commentateurs à répondre à peu près à tous les commentaires, le plus rapidement possible selon mes occupations du moment. Dès fois, j’en loupais un ou deux par accident : du type je n’ai pas le temps, je ferai plus tard…
Depuis hier matin, ça n’est plus le cas. Ce n’est pas de ma faute, je le jure… Je ne reçois plus de mail quand un message est mis sur un billet… Il faut que j’y aille « à la main », ce qui n’est humainement possible que sur les trois derniers billets de chaque blog… et pas plus de deux fois par jour !
Je présente donc mes plus plates excuses à mes milliers de commentateurs.
Un truc me console ! Mes commentateurs ne recevront plus par mail les insultes grassouillettes de mes trolls furieux.
Je pense qu’il s’agit bêtement d’un bug de blogger et que le service redeviendra normal rapidement. Mais l’informatique n’est pas la SNCF : le service ne peut pas être rétabli quelques heures après une grève ! Il faut trouver l’origine de la panne (le « bug »), la réparer, vérifier pendant des heures ou des jours la réparation (c’est pour ça qu’ils font des versions beta) puis l’installer sans faire planter tous les autres bazars qui fonctionnent normalement !
Vous imaginez google (le moteur de recherche) qui plante complètement – ne serait-ce qu’un quart d’heure – par ce que google (la société) installe une correction au truc qui permet d’envoyer des mails ?
Tous les journaux informatiques ou généralistes reprennent l’information ! Le cours de l’action perd 25% dans les 48 heures…

J’imagine que le retour à la normale de nos modestes blogs ne prendra pas cinq minutes !

Comme je bosse dans l’informatique, dans des gros systèmes vachement sérieux à un point que si ils plantent des millions de types seraient… vachement emmerdés, j’imagine ce qui doit se passer là-bas.
C’est un roman… mais je ne dois pas être trop loin de la vérité (sauf sur le prochain paragraphe)…
Il y a deux mois, le directeur marketing de google lit mes conseils de blogage où je dis, à peu près « ils font chier chez blogger, il n’y a pas moyen de s’abonner pour recevoir les commentaires par mails ». Il passe un coup de fil au type de la technique : « Mettez nous ça en œuvre vite fait, bon dieu, hautetfort, les petits franchouillards sympathiques vont nous supplanter ».
6 semaines plus tard, c’est en place. Nous avons maintenant le plaisir de pouvoir nous abonner aux fils de discussion ! Blogger devient, à mon avis, la meilleure plate-forme gratuite.
Deux semaines plus tard, c’est le directeur juridique qui appelle le directeur informatique : « C’est quoi ce bordel ! J’ai un recommandé du tribunal pour la plainte d’un client pour usurpation d’identité »… Ben ouais… dans tous ces trucs où ont saisi à chaque fois son adresse, on peut mettre n’importe quoi. Par exemple : François.Fillon@pemier-ministre.gouv.fr) !
Héhé ! (j’ai fait exprès – pour une fois… – une faute d’orthographe dans l’adresse, pour qu’il ne soit pas spammé, le pauvre).
Donc, il nous bricolent un truc en urgence hier, pour mettre en place le nouveau truc d’identification que nous avons maintenant et qui nous gonfle prodigieusement : un commentateur qui n’a pas de compte blogger ne peut plus signer avec l’adresse de son propre blog !
Et voilà : surcharge du nombre de mails, de création de comptes, … Blogger explose hier matin. Ils trouvent une parade : ils coupent les notifications d’email aux tenanciers de blogs.
A midi, ils croient avoir réparé : ils relancent, ça tient une demi-heure, même parade. Deux trois fois dans l’après-midi…
Ils décident de couper les notifications de mail aux commentateurs (les tauliers n’ont déjà plus de mail).
Cette nuit, c’est le directeur général qui appelle le directeur informatique : « arrêtez immédiatement vos conneries ». Et hop ! Ils coupent tout, remettent la version anglaise qui traîne en stock…
Le retour rapide n’est pas gagné…