France -Costa Rica à Lens, on avait des doutes sur l’intérêt visuel du match quelques heures après un stage qu’on espère difficile à Tignes mais Domenech a surpris son monde avec son 4-3-3 et on a très envie de voir ce que cela donne. Pour se rassurer, il faut impérativement une victoire par deux buts d’écart et que Gallas tienne le coup.
Si le doute plane encore ce matin sur la composition de l’attaque de l’équipe de France (Gignac ou Anelka pour accompagner Henry et Ribéry), le schéma nouveau, celui de l’espoir, sera mis en place pour la 1ère fois face au Costa Rica ce soir. Une opposition plutôt technique au milieu mais limitée dans toutes ses lignes. L’occasion rêvée de mettre en place quelque chose, de prendre confiance et de créer des automatismes et des échanges entre notre milieu de terrain et l’attaque.
Gourcuff-Anelka, une place à garder
Yoann Gourcuff reste sur deux matchs pathétiques en Bleu (Eire puis Espagne) mais a malgré tout conservé du crédit auprès du sélectionneur. Ce crédit n’est pas extensible et le bordelais a gros à jouer dans le milieu de terrain français ce soir. Abou Diaby connaît le poste, le système et peut succéder à Gourcuff très vite. Enjeu pour Gourcuff mais aussi pour Anelka qui va certainement commencer le match. Le joueur de Chelsea doit montrer à Domenech qu’il est prêt à mettre ses envies de jouer dans l’axe de côté pour se concentrer sur son rôle et son replacement à droite. Govou ne sera pas loin sinon. Ce n’est pas le même talent mais le lyonnais suivra toujours son latéral et fera ce qu’il faut pour aider Bacary Sagna.
Goucuff et Anelka sont les seuls à devoir protéger leurs places. Les autres savent qu’ils seront titulaires à moins d’une blessure. William Gallas justement sera l’objet de tous les regards. Le défenseur central n’a pas joué depuis sa sortie le 31 mars contre Barcelone à l’Emirates. Presque deux mois sans jouer ça fait beaucoup à bientôt 33 ans mais Gallas est trop indispensable pour ne pas essayer. Et ce n’est pas contre les caribéens qu’il va beaucoup donner.
Jouer en 4-3-3 ne nécessite pas tant de réglages que cela. Tous les joueurs, sans exception, ont joué ou jouent dans ce système en clubs. Alors, oui, il fauit trouver des reflexes communs, des habitudes de jeu, des compensations défensives mais 3 matchs suffisent. A commencer par celui de ce soir dans un ambiance sans doute chaleureuse dans le Nord, terre de Franck Ribéry.
Ce nouveau système fait envie, il redonne de l’espoir mais il faut gagner. Une victoire par deux ou trois buts d’écart serait parfaite pour se reconstruire et poursuivre sereinement cette révolution du 4-3-3.
Lech Makaay