Le marché est mis à rude épreuve dans un contexte de volatilité en hausse déjà souligné et dans une ambiance à la frontière de la peur et de la panique. La première est bien là mais la seconde n'est encore que redoutée.
Les bourses de Francfort, Madrid et New York préservent malgré les nouvelles baisses du jour leurs supports. Sur le marché obligataire européen, le déclencheur à la base sur les taux grecs ou espagnols ne permet toujours pas d'envoyer une bouffée d'air, les spreads restant dans leur zone sensible, et la vitesse de rotation vers un repli des opérateurs dans les obligations refuges US, allemandes ou françaises montre toujours le fort degré d'aversion au risque.
Si chaque gouvernement européen se lance dans une course poursuite avec ses voisins vis plans et mesures de gels de dépenses et d'économies budgétaires afin d'éviter d'être le prochain à être happé par le marché et à faire face à une élévation des taux à payer, en terme purement boursier les débouclages d'opérations de carry-trade se sont intensifiés mais le très important support sur l'euro-yen reste intact autour de 110 yens.
√ corrélation sur 6 mois entre le CAC40 et l'euro-yen :
Sur le CAC40, les cours sont comme suspendus dans le vide dans le bas de la zone support. La configuration évolue néanmoins légèrement en faveur des acheteurs mais selon un profil à confirmer dans les toutes prochaines heures de cotations. La séance se termine sur un chandelier indécis à la suite d'un gap baissier apparenté à un doji au cours d'une séance où les forces baissières et haussières se sont neutralisées malgré le score final négatif de 2,90%. L'ouverture via un gap haussier demain dans le sillage du rebond de Wall Street en seconde partie de séance pourrait former un island reversal ou îlot de retournement précisant en même temps une zone support jusqu'ici assez large et floue.
En cas de validation, cela ne constituerait qu'une simple rémission de très court / court terme dans une configuration d'ensemble dont les ascendants baissiers prennent du poids à l'image de la moyenne mobile à 200 jours qui commence à se retourner.