La SNCF a mis en service vendredi dernier à Bellegarde-sur-Valserine, dans l’Ain, une première gare « bioclimatique », naturellement ventilée été comme hiver grâce à une coupole de conception avant-gardiste, sur le tracé de la future ligne de TGV Paris-Genève.
La Nouvelle Gare "Bioclimatique" de Bellegarde/Valserinne
Située à quelques centaines de mètres de l’ancienne gare, la nouvelle bâtisse a des allures de nef : une rotonde de 40 mètres de diamètre, surplombée d’une coupole transparente de 20 mètres de haut, autour de laquelle se connectent trains express régionaux (TER), autocars, et dans quelques mois la nouvelle ligne TGV Paris-Genève. Le bâtiment voyageurs est composé de deux enveloppes: une coque intérieure en bois couvrant le hall central, et une coque extérieure translucide en téflon transparent, qui recouvre l’ensemble du bâtiment. Couplée à des panneaux solaires, elle laisse pénétrer les rayons du soleil. La chaleur générée est alors stockée et utilisée pour alimenter le bâtiment en énergie. Cette gare devrait ainsi consommer deux fois moins d’énergie qu’une gare classique.
La Nouvelle Gare "Bioclimatique" de Bellegarde-Valserinne
« C’est la première gare bioclimatique active », explique Jean-Marc Duthilleul, architecte à la SNCF et président de l’AREP, le bureau d’études de la SNCF. « Son principe, novateur, est simple: il consiste à récupérer l’énergie solaire pour chauffer l’air en hiver et favoriser la ventilation naturelle en été ».
D’autres gares de ce type sont également en projet en France, notamment les gares TGV de Belfort-Montbéliard et Besançon, sur l’axe Rhin-Rhône, mais aussi celles de Montpellier, Paris Saint-Lazare et Paris Gare de Lyon. A l’étranger, l’AREP affiche déjà plusieurs réalisations spectaculaires comme les grandes gares chinoises de Shanghaï, Nankin et Wuhan, ou la gare de Bombay en Inde.