Eh oui, plusieurs nous avaient fait la remarque. Les images accompagnent le billet d’hier sont dures à regarder. Aujourd’hui, ces quelques mots sont accompagnés d’images du côté de la Thaïlande : à la vie, à la mort, de Thaïlande. Nous vous partageons en même temps un proverbe chinois : dans toute histoire de révolte, le vainqueur est toujours déclaré Maître de l’Empire, le vaincu, sa tête sur le piquet.
Ce soir, encore des images en duo, du photojournalisme d’actualité; très différentes aux images élaborées dans une démarche artistique et de réflexion sur la vie. Des images de l’instantané, du dramatique, du cliché qui pince et percute. Nous vous montrons l’image qui précède le moment tragique que l’on ne montre généralement pas dans les journaux. Mais la montrer en duo, elle trouve tout son sens dans cette suite de divagation d’idées que nous vous entretenions depuis quelques jours.
Le général Khattiya Sawasdipol, dit « Seh Daeng », leader des chemises rouges en interviewe avec des journalistes étrangers et thaïlandais, à quelques minutes avant sa mort brutal, le 13 mai 2010, à Bangkok. Ce dont vous auriez probablement vu, c’est cette seconde image, sur laquelle régnaient le désarroi, la détresse, la peine et surtout, la mort qui gagne le corps du général.
Abats leur chef, une armée sans leader se dissoudra d’elle-même, encore moins pour une foule… Pourtant, c’est un tactique militaire élémentaire, comment le Général l’aurait-il pu ignorer…?
Quelle triste fin, brusquement arrêtée.
Images : REUTERS / Andres Cyrille