C’est le retour du pixel. Le pixel bien gras. Celui dont on pouvait voir les quelques contours grossiers il y a quelques années de cela sur YouTube, devenu de nos jours le géant Haute Définition que l’on connait bien.
Depuis des lustres sur l‘internet, dans le monde de la photographie et des jeux vidéos, il est discriminé de toute part. Depuis des lustres, des millions de gens sont animés d’un racisme peu commun et sans pitié à l’égard de celui dont on veut taire le nom : Pixel. Ce dernier doit se faire tout petit, rentrer dans la masse et ne jamais prendre la parole. À l’entrée des écoles d’art et de cinéma, Pixel doit subir les réflexions et les réactions les plus atroces que l’ont puisse faire subir à un être humain. Son quotidien est le rejet social; son cauchemar, ce sont les menaces de mort pures et simples par napalm qu’il reçoit quotidiennement dans sa boite mail, boite qu’il a changé pour une boite aux lettres moins provocante. Désormais vu comme une « insalubrité publique », Pixel doit se faire tout petit, et se faire remplacer peu à peu et sans broncher par la haute définition pour la vidéo, ou le mégapixel pour la photo.
Ainsi depuis 2006, la HALDE – ou Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, essaie de mettre tout en oeuvre pour redonner du courage au Pixel en essayant d’améliorer son image qui s’est vite dégradée au fil des années. Des mesures radicales ont aussi été prises, comprenant la discrimination positive dans des vidéos où il n’est plus du tout visible, et des offres d’emplois adaptées à son profil de senior. Les photographes l’affublant du sobriquet de « bruit » et l’internet lançant une guerre sainte afin de le rayer de la carte des vidéos, il fallait alors faire quelque chose selon Patrick Jean. Patrick Jean, un fan de retro-gaming, qui nous fait revivre les centaines d’heures que tout bon enfant des années 80 a passé sur Doom, Duke Nuken 3D, Quake, Unreal Tournament, ect.
En 2010, Pixel revient donc en puissance grâce à un court métrage inspiré en forme d’hommage par un français tout aussi inspiré :