Expression Démocrate : Municipales 2008 Rouen
Je souhaiterais réagir sur ce qui est en train de se profiler à l'horizon des Municipales 2008 de Rouen.Et ma réaction sera celle de l'indignation. J'ai appris en même temps que tous les membres du
Mouvement Démocrate rouennais l'espèce d'alliance qui s'est formée avec Mr le maire de Rouen, P. Albertini. Je pense que la stratégie l'a emporté sur les valeurs et les convictions. Nous nous
sommes trop demandé si un futur avec Pierre Albertini allait renforcer le MoDem, si stratégiquement nous en retirerions bénéfices, ou encore si politiquement cela allait changer quelque chose, en
bien sans doute. L'erreur a été que nous nous sommes tourné vers le futur sans nous préoccuper du passé. Car c'est bien sur les êvénements et décisions du passé que notre choix aurait du se
fonder. Nous nous sommes poser la question à l'envers parce qu'il fallait se demander avant toute chose si la personne avec qui nous allions faire campagne véhiculait les idées que nous défendons,
si les bilans de cette personne en tant que maire étaient positifs ou négatifs, si ce qu'il avait accompli respectait les engagements centristes du moment. Et à cette question, sauf mauvaise foi,
il me semble bien que chaque réponse à chaque question va à l'encontre de tout ce que le MoDem défend.
Et non, le bilan de Mr Albertini, aussi bien à Rouen qu'à Mont-Saint-Aignan, n'a pas été positif. Pour ne citer que quelques points, je ne citerai que ceux qui sont visibles par tous : mise en
place d'amendes pour tout ce qui salirait le paysage rouennais qui n'a jamais été appliqué activement, décision de bâtir une médiathèque là où l'accès est pauvre et difficile, ou pour finir le
manque d'infrastructures permettant une facilité de circulation au coeur de la ville. Il y a aussi l'argument qui me concerne le plus, je suis jeune, je n'ai que 19 ans, et rien n'a jamais été fait
pour les jeunes, loin de là. De plus, Mr Albertini a, à mon avis sans hésitation aucune, soutenu Nicolas Sarkozy dès le deuxième tour. Alors, après seulement quelques jours de la véritable
naissance et construction de l'identité du MoDem, après de si beaux discours sur l'intégrité du centre, après tant de rejets du projet de société sarkoziste, sommes-nous prêts à déjà brader
nos valeurs pour rejoindre une masse électorale sure, à vendre nos convictions pour la sécurité du vote ?
Je pense que cette décision n'a pas été judicieusement prise et que la base de ce choix n'est que stratégique. Bien sur le chemin aurait été plus difficile sans ce ralliement,
bien sur la campagne aurait été pleines d'embuches sans être sur la liste d'Albertini mais au moins, à défaut d'une sécurité lors des suffrages, nous aurions conservé notre propre
identité.
Hugo Denis