Comme tous les ans, le week-end de Pentecôte fait vivre Saint Malo au rythme fantastique du festival “Étonnants voyageurs”. Loin des événements people, je me mélange à la foule à la recherche d’une découverte. Et elles ne manquent pas…Le festival mélange des films, des débats thématiques et le salon de livre. Cette année la thématique marie : la Russie en invité spécial, mais aussi Haïti, l’Afrique …
Impossible de tout faire ( malgré quelques projets ambitieux en début de parcours), j’opte donc pour une déambulation au hasard. Une irrésistible attraction pour le guide dessiné de Sarajevo, quelques bons souvenirs; Bruxelles, le superbe guide de Schuiten; Moscou est un roman, le renouveau fantastique de la littérature russe me fascine.
Et là tout d’un coup, je retrouve l’écrivain Andreï Kourkov, (au stand de sa maison d’édition française Liana Levi), un homme au regard vert discute dans un français parfait la suite de la journée. J’en connais depuis l’histoire fantastique du Pinguin mélancolique, j’en découvre la suite ainsi qu’un roman que je suis en train de dévorer: Le dernier amour du président . Un président ukrainien, dont l’histoire se déroule par flashs entre 1980, 2000, 2014 et embrasse 25 ans: de la période soviétique à celle de l’indépendance toujours fragile face au grand frère russe. Mafias en tout genre, corruptions, nationalismes, hégémonie russe, question européenne se brassent. Le monde politique selon Kourkov - et spécialement l’Ukraine - s’apparente à une vaste supercherie ; il en fait une description acide, cruelle et extrêmement drôle.
Je restitue la parole à l’écrivain pour cette interview au sujet de ce roman, et je garde un formidable souvenir de cette rencontre.
http://www.evene.fr/livres/actualite/rencontre-avec-andrei-kourkov-103.php
P.S. Merci Stéphane Perrin !