Frederico Garcia Lorca, "non au franquisme"

Publié le 25 mai 2010 par Sébastien Michel
De Bruno Doucey
éd. Acte Sud Junior,
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Eté 1936, Frederico  Garcia Lorca est arrêté chez lui à Grenade par un ancien député de la droite phalangiste et une escouade de phalangiste. On l'accuse d'être un espion bolchevique. Son beau-frère, le docteur  Montesinos, élu à la mairie de Grenade vient d'être exécute. Le poète, abattu,  songe aux raisons de son emprisonnement : est-ce d'avoir revendiqué son homosexualité ou bien d'avoir tenu récemment des propos  résolument antifascistes ? Pourtant le poète se sentait en sécurité chez les Rosales, responsables du parti nationaliste. Ses amis sont venus réclamer sa liberté, en vain. « La nuit qui précéda sa mort fut la plus triste de sa vie », écrivit un jour Eluard à propos de l'homme résistant. Cette nuit-là, il ne resta au poète plus que ses souvenirs pour exister encore un peu. Et le récit de ses dernières heures se mêle comme un écho funèbre au journal d'un jeune phalangiste qui se réjouit des malheurs de Lorca et de la mise à mort de la République.  En août 1936, le chantre de la liberté est fusillé, les miliciens ont accompli leur sale besogne quelque part près du ravin de Viznar. Dans le même temps  la France et la Grande-Bretagne ont pris la peureuse décision de ne pas intervenir en Espagne, le terreau d'une nouvelle dictature. La terreur est bel et bien en marche en Europe. Ce court roman historique de la collection « ceux qui ont dit non » éclaire les jeunes (et moins jeunes) sur le destin tragique du grand poète Lorca et de sa terre chérie l'Espagne, sacrifiés tous deux sur l'autel de la violence nationaliste.