Un week-end “à la campagne” à Paris..

Publié le 25 mai 2010 par Artyficielles

Cette fois .. décision prise.. pas de déplacement.. pour ce week-end prolongé : envie de profiter de notre capitale en ce temps radieux..

Envie de verdure tout d’abord.. mais de verdure qui nourrit..

Proche des  jardins du Ranelagh, je me suis donc rendue au musée Marmottan Monet qui présente jusqu’au 6 juin, une exposition valorisant la vision des femmes d’influence du XIXème siècle : Femmes Peintres et Salons au temps de Proust : de Madeleine Lemaire à Berthe Morizot.. un certain nombre de ces dernières gagnent à être connues.

Madeleine Lemaire (1845-1928) Les Fées, 1908 – Sens, musée de Sens, ancienne collection Suzette Lemaire © Cliché E. Berry - Musées de Sens

Le rez-de-chaussée de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly se prête ainsi à la reconstitution de l’ambiance brillante et feutrée des salons 1900. Chaque salle ressuscite ainsi le salon d’une élégante recevant artistes, poètes, personnages influents, etc. Plus d’une centaine de témoignages datant des années 1875 à 1910 – tableaux, aquarelles, lettres, bijoux, objets, manuscrits, partitions de musique – viennent raviver la présence de ceux et de celles qui en furent l’âme vibrante et spirituelle. Aujourd’hui disparus, les salons, phénomène de société, étaient des lieux privilégiés, animés par des femmes célèbres où se côtoyaient musiciens (Maurice Ravel, Gabriel Fauré, Massenet, Raynaldo Hahn, Francis Poulenc), écrivains (Marcel Proust, Guy de Maupassant, Goncourt, Paul Bourget, Robert de Montesquiou) acteurs (Sarah Bernhardt, Réjane, Jane Hading), peintres (Edouard Manet, Léon Bonnat, Jacques-Emile Blanche) et gens du monde. Ces ateliers mondains étaient prétexte aux chants, aux récitals de piano, à la poésie et à la danse. L’atmosphère de quatre de ces salons est évoquée par celui de la princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux, de la princesse Edmond de Polignac et de Madeleine Lemaire. Le Tout-Paris de l’aristocratie, de la haute finance, des lettres et des beaux arts se retrouve ainsi “matériau brut” de l’œuvre de Marcel Proust..

J’ai adoré nons seulement l’exposition mais eut aussi le plaisir de redécouvrir l’élégance de cet hôtel particulier aux collections fortement inspirées des deux empires.. Magnifique et apaisant.

Affamée, mes pas m’ont ensuite conduite à quelques centaines de mètres : au Restaurant La Gare à La Muette où la magnifique terrasse ombragée vous accueille avec bonheur : brunch à volonté ou déjeuner digne de ce nom, j’ai apprécié de compléter mes nourritures spirituelles à Marmottan par des nourritures bien terrestres !

Le lendemain, une envie soudaine a surgi de me promener dans le jardin éphémère des Champs-Elysées pour l’événement  “Nature Capitale” qui a permis pendant trois jours (les 22-23 et 24 mai) aux Parisiens de se mettre au vert.. L’opération en question a ainsi investi “les Champs” pour les recouvrir de gazon, de parcelles agricoles (maraîchères et potagères), d’essences végétales, d’arbres, d’animaux de la ferme même.. le tout sur trois hectares. Rigolo et impressionnant !

Fin de week-end au Parc Monceau.. que j’aime depuis toujours dont les pelouses sont prises d’assaut au moindre rayon de soleil qui pointe son nez…

Mes adresses :

- Musée Marmottan Monet www.marmottan.com 2 Rue Louis Boilly 75016 Paris 01 44 96 50 33

- Restaurant La Gare

19, Chaussée de la Muette, 75016 Paris