A terre, épouvanté (Jean Joubert)

Par Arbrealettres


A terre, épouvanté,
dans sa pose anguleuse d’insecte mort,
l’arbre gît, dépouillé du chant qui le hantait.

Faille bleue au paysage.
Quelle saison saura combler
les vertiges de l’absence?

Comme le geste inachevé
de ma main vers ta chevelure
qu’un vent de cauchemar disperse dans la nuit.

(Jean Joubert)