Le comédien Kéta Nganga et son groupe.
Je me demandais, en m'y rendant, si le festival serait à la hauteur des idéaux qu'il portait. Aussitôt arrivé, on était accueilli par une ambiance festive accentuée par la présence d'un public important. La salle permettait l'aménagement de plusieurs espaces : un espace accueil-causerie- restauration (congolaise), un espace exposition où on pouvait trouver toutes sortes d'oeuvres littéraires, artistiques, associatives ; et enfin un espace scénique où se sont succédés des comédiens, des membres d'associations, des artistes.
Le critique Noël Kodia, dont le dictionnaire des oeuvres de la littérature congolaise vient de sortir, et le sociologue Gaston Mbemba-Loumahou, qui vient de publier deux nouveaux ouvrages.
Malaki mâ Kongo, c'est, selon les organisateurs, une sorte de "Mbongi". Dans nos villages, le "mbongi" est le lieu où l'on se retrouve pour régler les problèmes. Et il y a urgence à régler les problèmes liés au développement. Plusieurs associations ont présenté des projets intéressants, qu'il s'agisse de l'accession des jeunes à la culture et à l'éducation, l'exploitation des plantes médicinales dans la recherche médicale, la création d'une Banque de la Diaspora africaine pour financer des projets en Afrique ou offrir un service de transfert d'argent à faible coût... On avait l'impression d'une Diaspora qui se met en marche, d'une Afrique vivante, active.
Le Stand de Rhode Makoumbou.
Une Italienne, venue spécialement à Paris pour participer à ce festival, malgré les pertubations aériennes liées au nuage de cendre provoqué par le volcan islandais, a témoigné de son attachement au Malaki : "Nous, en Italie, nous soutenons Malaki Mâ Kongo, car ce n'est pas une idée occidentale, c'est un concept venu de l'Afrique et qui nous permet de connaître l'Afrique vraie, l'Afrique profonde. On connaît très peu l'Afrique". Les images à la télé ne permettent pas de connaître l'Afrique véritable, et le "Malaki Mâ Kongo" était pour elle et les autres Italiens qui font partie de l'association un moyen pour de connaître vraiment l'Afrique...
Liss et Rhode Makoumbou devant une des sculptures de l'artiste. Le thème de la femme est très présent.Pour moi, ce festival a été l'occasion de revoir avec bonheur des amis, des connaissances, ça été surtout l'occasion de rencontrer Rhodes Bath-Sheba MAKOUMBOU, artiste peintre et sculpteuse, dont je visite de temps en temps le site. Je reçois régulièment des infos liées aux déplacements de l'artiste et plus d'une fois, je me suis dit que c'est un plaisir de voir une jeune femme s'approprier un espace où s'illustrent beaucoup plus la gent masculine. Du talent, de l'audace. La création commence déjà sur la tête de l'artiste, vous pouvez la découvrir sur son site avec différentes coiffures, toutes aussi jolies les unes que les autres.
Je n'ai pu rester au-delà de 20h et ne peut vous parler des concerts qui ont été donnés, mais je trouve que, dans l'ensemble, ce n'était pas mal, et que ce festival gagnerait a être organisé régulièrement.