Au beau milieu de la nuit
l'obscur s'incruste dans les murs.
Je traverse l'appartement
et soudain tout m'est
étranger;
l'alvéole de rougeoiement
creuse les papiers peints feutrés;
je ferme la porte, elle émet
un rire bref et sec de hyène.
L'arche de l'obscurité prend
allure d'immense araignée
mais cela ne me fait
pas peur;
je regagne mon lit, mes draps
et d'étranges regards laqués
s'alignent en face de moi
au mur buté, comme des sphinx.
Le silence atteint son sommet, son apogée
dans mon oreille.
Patricia Laranco.