L’unanimité des mesures prises en Europe pour restreindre les dépenses publiques, pour afficher un contrôle des dépenses de l’Etat, pour chercher de nouvelles recettes dans les poches des salariés est d’un pathétique jamais vu dans l’incapacité volontaire à remettre en cause un système qui marche sur la tête.
Tous les gouvernements se muent dans une volonté farouche qui consiste à rassurer les marchés financiers, alors qu’ils sont pourtant à la base de ce qui les ont conduit à prendre des mesures impopulaires et à réduire leur liberté d’action en matière de dépenses publiques utiles.
Comment peut-on être aveuglé à ce point par son propre bourreau sauf à développer un syndrome de Stockholm mortifère pour les peuples qui élisent ces complices des dérives financières des détenteurs de capitaux.
Plus il s’agira de comprimer les dépenses en ponctionnant un peu plus les salariés et en réduisant l’action publique au strict minimum, plus ces choix enfonceront la situation économique dans les limbes de ce que l’on nomme la crise économique. Ces politiques d’austérité qui consistent à retirer du pouvoir d’achat pour satisfaire les prêteurs, vont réduire le seul levier efficace en matière de crise, la consommation de la population et donc la fameuse croissance du PIB seule à même de favoriser l’emploi. Ce levier est pourtant d’autant plus efficace que l’Euro baisse et favorise les exportations au détriment des importations rendues plus onéreuses, ce qui facilite donc les débouchés pour la production intérieure.
C’est donc au moment où ce souffle nouveau apparait qu’au contraire on comprime le pouvoir d’achat pour rassurer les tenants d’un euro fort, ces prêteurs rentiers qu’il s’agit de brosser dans le sens du poil au détriment de la très grande majorité des populations.
Et pourtant, une véritable volonté politique assumée cherchant à reprendre un pouvoir sans qu’on lui dicte, dispose de tous les moyens pour nationaliser les acteurs négatifs de cet engrenage sans fin, je veux bien sûr nommer les banques.
Un pôle public bancaire enverrait pourtant un signe fort aux marchés financiers, une sorte de fin de la récré pour spéculateurs avides de vénalité. Il signifierait un contrôle du robinet qui alimente l’argent improductif qui alimente le portefeuille des plus riches sans aucun bénéfice pour l’intérêt général.
Elle est bien loin la rengaine sarkozyste du président du pouvoir d’achat, ce dernier s’affichant désormais comme celui qui comprime la richesse de chaque salarié dans une lutte sans fin pour assecher un robinet pourtant très utile si l’on se donne les moyens de bien s’en servir.
C’est donc bien une question de choix politique que celui fait par les libéraux dans le rôle de serviles collaborateurs au service de l’argent roi détenu par un petit nombre de privilégiés dont la ceinture ne cesse de se desserrer.
Que faudra-t-il pour qu’elle lâche définitivement ?