C'est un film sur le regard porté aux choses et aux personnes. Il faut donc être attentif pour comprendre le parti pris du réalisateur , l'iranien Abbas Kiarostami (palme d'or 1997 pour le Gôut de la cerise) qui tourne pour la première fois à l' étranger, en Toscane, et choisit de raconter une histoire d'amour et de désamour au présent et au passé sur un mode linéaire ( sans flash-backs). C'est inhabituel et déroutant, mais le propos sur l'attention à l'autre, la difficulté du parcours à deux n'en est que plus convaincant. La caméra reste fixée sur les personnages, ignorant presque la beauté du cadre, pour ne pas détourner notre attention de même que le choix pour l'interprète masculin d'un acteur inconnu, le baryton William Shimel.
Juliette Binoche vient de recevoir le prix d'interprétation à Cannes pour son rôle dans ce film qui se déroule comme un poème et auquel elle apporte encore un supplément d'âme.