Les trois derniers sondages parus cette semaine confirme le maintient en tête des intentions de votes en faveur d’Antanas Mockus, avec une tendance à la hausse. Malgré quelques erreurs de campagne et un discours parfois erratique, le “professeur tournesol” comme l’a surnommé l’AFP gagne non seulement des voix chez les nouveaux votants mais en prend aussi aux autres partis.
Dans la dernière en date (Datexco), révélée hier soir, le candidat vert obtiendrait 38,7% contre 26,% au candidat uribiste au premier tour, et gagnerait au second avec 41,5% des voix (29% pour Juan Manuel Santos). Un second tour marqué par une exceptionnelle participation s’il on en croit les intentions des sondés : 91,4 % ! Celle du Centre national de consultation, donnait quant à elle jeudi Mockus victorieux à 53 % contre 42% à Santos (premier tour : 39%-34%), alors que celle de Gallup mardi indiquait un duel serré entre les deux principaux candidats au premier tour et une victoire finale de l’ancien maire de Bogotá avec 47,9% des voix contre 42,2 % à l’ex ministre de la Défense.
Selon cette dernière, alors que l’électorat de Mockus (moins de 45 ans) privilégie les thèmes du chômage, de la santé et de l’éducation, celui de Santos est plus préoccupé par les questions de sécurité et de lutte contre la guérilla, les narcotrafiquants et les bandes émergentes. C’est là que se trouve la vraie fracture entre les Colombiens, dans l’ordre des priorités. En huit ans, celui-ci semble s’être inversé.