Aujourd’hui à 16h à Paris, on apprit via communiqué de presse qu’Ovi de Nokia et Yahoo! vont mettre à profit leurs expériences respectives pour proposer les services les plus performants au service des utilisateurs de mobiles Nokia. Ainsi les cartes d’Ovi vont supplanter peu à peu celles de Yahoo Maps et l’expertise reconnue sur la messagerie instantanée et le mail de Yahoo! seront disponibles de base sur les mobiles Nokia. Cet accord entre Yahoo! et Nokia n’est pas le premier, je me souviens d’avoir eu il y a quelques années un N70 complétement violet avec Yahoo! Go.
Cet accord arrive juste après une succession de sorties, rachats, fusions qui donnent à ce marché une allure de finale du 100 m aux Jeux Olympiques (natation ou athlétisme au choix).
Le mobile est essentiel dans toutes les stratégies des plus grands groupes. Le difficile équilibre entre les logiciels que l’on appelle applications et le matériel est arbitré par quelque chose que l’on avait tendance à oublier ces dernières années et qui est malgré tout indispensable : le système d’explication (l’OS).
Avec la prédominance de Windows en part de marché, la rareté des Mac ou la complexité pour installer un linux, l’OS était devenu avec les années presque transparent sans aucune distinction ou presque de son origine.
Avec cet accord Yahoo! / Nokia nous sommes aujourd’hui en présence d’un écosystème quasi homogène où le modèle d’avoir : la matériel, l’OS, la plateforme d’applications et de contenus en un point semble être le plus pertinent avec le marché et les usages.
En regardant toutes ces marques et même si on sait que cet écosystème évoluera encore car certains groupes en sont absents (HTC, Motorola, Sony Ericsson…) ou d’autre marque isolée (RIM pour Blackberry) nous avons clairement aujourd’hui des pôles puissants pouvant générer d’importants revenus de toutes parts (matériel, logiciel, commission sur vente d’applications).
Cet accord avec Nokia dont plus 1,2 milliards de personnes sont équipés de terminal de la marque et Yahoo! pourra donc lancer la bataille de la mobilité. Apple et l’iPhone semblait avoir pris beaucoup d’avance mais Google et Android ont d’après les derniers chiffres parus rattrapé leur retard. En effet près de 100 000 téléphones Android (aux USA) sont activés chaque jour, cet OS est installé sur près de 60 terminaux différents revendus par presque autant d’opérateurs dans 48 pays différents dans le monde. Le nombre d’applications est aujourd’hui de 50000 devenant maintenant le 2ème OS vendu derrière RIM de Blackberry.
Blackberry, Android, Apple et les autres…?
Apple, RIM (Blackberry) et Google sont largement en tête sur le marché de la mobilité et du smartphone. L’iPad est arrivé et confirme cette tendance lourde où les trois marques se partageront encore quelques temps ce grand marché.
Néanmoins l’association entre Palm et HP me laisse penser que si la tablet, qui sortira sous WebOS le système d’exploitation du Palm Pré qui est à mon avis le meilleur de tous les OS mobiles testés à ce jour, allie design, prix, performance elle deviendra un must have à condition d’avoir une boutique applicative plus conséquente ce qui loin d’être le cas aujourd’hui. Cette association sera peut être le principal concurrent des 3 premiers cités plus haut. Bada de Samsung sera qu’un beau dossier marketing qui permettra surtout aux terminaux Samsung d’être plus performants qu’ils ne le sont sous Android ou Windows Mobile.
Enfin la plus grande bizarrerie et cela depuis quelques années : Microsoft et la mobilité. Comment le leader des OS sur ordinateurs portables ou de bureau a pu ne pas être en pôle sur la mobilité. Leur expérience, les usages, les moyens étaient pourtant réunis. On entend juste parlé du futur Windows Phone et des premiers téléphones Kin One et Kin Two brandés Microsoft. Ce relatif anonymat pour cette marque montre aussi que Windows n’est plus en position dominante et que l’espoir de voir une forme de diversité aussi dans les modèles sera bien réelle.
Cette course peut donc commencer, la clé sera clairement les éditeurs d’applications et de contenus, les plateformes qui auront facilité ces développements devront continuer à être plus simples d’accès.
En mini conclusion, je vais suivre les statistiques des ventes de terminaux, le nombre d’applications mise en ligne… cela permettra de savoir si le podium reste inchangé ou pas mais clairement les marques se lançant ainsi il y a de grandes chances déjà que les utilisateurs aient plus de services et aussi les agences mobiles les plus performantes sauront tirer les bénéfices de toutes ces innovations.