La palette de Cézanne
(Le « toqué d’Aix » selon ses voisins)
« Dans le peintre il y a deux choses,
l’œil et le cerveau, tous deux doivent s’entraider :
il faut travailler à leur développement mutuel ;
à l’œil par la vision sur nature,
au cerveau par la logique des sensations organisées,
qui donne les moyens d’expression »
La palette de Cézanne était composée ainsi à la fin de sa vie :
Les jaunes :
Jaune brillant
Jaune de Naples
Jaune de Chrome
Ocre jaune
Terre de Sienne naturelle
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Les rouges :
Vermillon
Ocre rouge
Terre de Sienne brulée
Laque de garance
Laque carminée fine
Laque brûlée.
……..
Les verts :
Vert Véronèse
Vert émeraude
Terre verte.
…………
Les bleus :
Bleu de cobalt
Bleu d’outremer
Bleu de Prusse
Noir de pêche.
………
Comme on peut le constater, les théories de Chevreul et de Charles Blanc sont respectées, la composition colorée est répartie selon le cercle chromatique, selon Emile Bernard : « De telle sorte que, du blanc d’argent qui en forme le sommet, jusqu’à la base qui en est le noir, elle passe par une parfaite gradation des bleus au vert, et des laques aux jaunes. Une telle palette a l’avantage de ne popint pousser à trop de mélanges et de donner beaucoup de relief à ce que l’on peint, car elle permet les écarts du foncé et du clair, c'est-à-dire les contrastes vigoureux ».
Quelques temps avant sa mort, Cézanne a déclaré à Maurice Denis : « Jai voulu faire de l’impressionnisme quelque chose de solide et de durable comme l’art des musées »
Monet était le seul peintre vivant pour il avait une grande estime.