Considérations sur les migrations musulmanes en particulier,
et les migrations humaines en général
Les migrations musulmanes
On comprendra donc qu’un tel texte ne puisse privilégier que quelques-uns des aspects anthropologiques en cause dans cette profonde mutation historique, aspects répartis selon des axes d’analyse donnés, réducteurs par nature. Les axes choisis sont les suivants :
- considérations historiques,
- considérations démographiques et environnementales,
- considérations fonctionnelles sur les migrations,
- fonctionnement des migrations :
- cheminement politique et administratif,
- cheminement spontané et désordonné,
- considérations culturelles, et religieuses en particulier.
Considérations Historiques
Lorsque la Seconde Guerre mondiale fut terminée, les pays occidentaux qui en avaient subi les affres virent dans cette immigration une solution facile et peu coûteuse pour résoudre leurs problèmes nés de la guerre. Il fallait à la fois reconstruire les infrastructures et les bâtiments détruits, et remplacer les pertes humaines des hommes tués sur les champs de bataille, les deux problèmes se combinant en celui d’un déficit de main-d’œuvre.
Dans les armées alliées, se trouvaient un grand nombre de soldats venus des possessions coloniales de France et de Grande-Bretagne. Leurs origines étaient très variées : noirs d’Afrique occidentale et du sud, Arabes du Maghreb et du Moyen Orient, Indiens des Indes, etc. Pour la plupart, ils étaient de religion musulmane.
Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils mettaient les pieds en Europe. Ils y constatèrent une différence considérable de richesse avec celle de leurs pays d’origine. Aussi, les premiers immigrants furent-ils souvent ces soldats d’outremer, une fois démobilisés. Les politiciens et les chefs d’entreprise européens crurent d’abord que cette main-d’œuvre ne resterait chez eux que le temps de la reconstruction. Grave erreur ! Se trouvant finalement très bien en Europe, dans des emplois qu’ils n’auraient pu trouver dans leurs propres pays, ils y firent venir leurs familles, souvent fort nombreuses.
Considérations démographiques et environnementales,
Tous les pays dont la religion est majoritairement l’Islam sont assez pauvres, à l’exception de ceux qui possèdent du pétrole, beaucoup de puits de pétrole !
Tous ont généralement un taux de croissance démographique élevé, par défaut de contraception, souvent par manque de connaissance ou de moyens, assez souvent pour avoir une main d’œuvre suffisante pour les travaux des champs, activité généralement majoritaire dans ces pays. Enfin, parce que les taux de mortalité y étaient très importants, notamment à la naissance, avant que les avancées médicales et sanitaires de l’occident ne viennent les toucher. En dépit des améliorations spectaculaires de la santé de ces populations, les habitudes ancestrales furent pratiquées longtemps avant qu’elles ne commencent à s’aligner sur les pratiques occidentales.
Il en est résulté une pression démographique considérable s’exprimant par une part dans la population des jeunes de 0 à 14 ans comprise entre 45 et 50 % selon les pays, contre 15 à 20 % dans les pays occidentaux et entre les deux pour les pays dits “émergents ”. Ces taux ont commencé à baisser, mais à une vitesse sensiblement plus lente que celle de la baisse des taux de mortalité infantile et adulte. L’évolution différentielle de la natalité et de la mortalité a accru dans des proportions importantes la pauvreté de ces populations, pauvreté se traduisant par une surcharge des terres, des villes et l’impossibilité de soutenir les actions formatrices nécessaires des jeunes, très largement encore sous scolarisés, et la création de sources d’emploi correspondantes.
En outre, la création rapide de cette pression démographique intervenue en quelques années après la guerre a entrainé une destruction environnementale sévère, sous le poids de migrations internes vers les villes, ne laissant pas le temps à celles-ci de se structurer, faute de moyens, et détruisant rapidement les terres arables de leur voisinage.
Il est ainsi possible de constater deux choses. D’une part qu’une action civilisatrice trop rapide, que celle-ci soit ou non motivée par de bons sentiments, peut déboucher sur des catastrophes humaines inattendues. D’autre part qu’en sens inverse, la politique de l’enfant unique introduite par Mao Tse Toung en Chine permit d’éviter, au cours de la rapide émergence du pays, les vicissitudes rencontrées par les pays directement développés sous la direction indirecte de l’occident, et ceci, en dépit d’une critique occidentale inconséquente de cette mesure. Il est d’ailleurs à souligner que cette disposition est en cours de disparition progressive, l’équilibre recherché ayant été atteint.
En dépit d’initiatives engagées par les institutions internationales telles que l’ONU, le FMI et la Banque mondiale, peu de progrès ont été réalisés en un demi-siècle, soit que l’ampleur des efforts auxquels il aurait fallu consentir dépassait les possibilités de l’occident ou même sa volonté de réussir. Ajoutons à cela une forte corruption des élites en place, associée à un manque assez coupable de contrôle dans les réalisations entreprises.
L’existence de régimes autoritaires, ou même totalitaires, dans les pays concernés, aggrave encore un état de choses économique qui incite les populations à trouver ailleurs emplois et avenir plus souriant, pour eux et pour leur famille.
Pour les plus pauvres de ces peuples, il en a résulté un désir irrépressible de quitter leur pays pour trouver ailleurs une vie meilleure. La vue de l’apparente richesse de l’occident qui se déploie sur les écrans de leurs téléviseurs constitue un facteur supplémentaire pour désirer quitter leur pays natal par tous les moyens possibles.
Considérations fonctionnelles sur les migrations
Les migrations musulmanes suivent deux cheminements sensiblement différents :
- cheminement politique et administratif
C’est le cheminement officiel, basé sur une structure administrative créée par les gouvernements des pays d’accueil, suivant une procédure généralement très lente, fondée sur des critères à la fois sociologiques et économiques. Ils ne concernent bien évidemment que les candidatures présentées aux consulats des pays de destination désirés, dans les pays d’origine.
Les critères d‘admission comprennent souvent des quotas par pays d’origine, en fonction d’exigences géopolitiques, ou du désir d’équilibrer les entrées par rapport aux communautés de cette origine déjà présentes dans le pays de destination. Ces critères prennent surtout en compte les besoins en main d’œuvre de l’économie du pays d’accueil, en regard de la formation et de l’expérience des candidats susceptibles d’y répondre.
À partir du moment où une candidature a été approuvée, le candidat suit une procédure assez stricte et longue avant d’être autorisé à venir s’installer. Il peut s’écouler deux années entre le dépôt de la candidature et l’arrivée du migrant dans son pays d’adoption.
- cheminement spontané et désordonné
Il s’agit des migrations sauvages, pratiquées par les migrants vivants dans des pays disposant de frontières communes avec les pays d’accueil, ou séparés de ces derniers par un détroit maritime praticable avec des embarcations légères. C’est le cas des migrants africains, noirs ou maghrébins, à travers le détroit de Gibraltar, vers les pays européens de l’ouest, ou des Turcs en direction des pays de l’Europe centrale.
Cette forme d’immigration sauvage, caractérisée par un nombre effrayant d’accidents mortels, s’est accrue d’année en année sans que le reste du monde ne s’en émeuve autrement qu’à l’heure des informations sur ses téléviseurs.
Considérations culturelles, et en particulier religieuses
Toute immigration réussie de personnes issues d’un autre pays suppose que soient intégrées harmonieusement par les nouveaux venus les différences culturelles, linguistiques, éthiques, philosophiques et religieuses existant entre le pays d’origine et le pays d’accueil.
Plus ces différences sont nombreuses et qualitativement différentes, plus malaisée sera l’acceptation des immigrants par la population locale, et par conséquent plus susceptibles d’entraîner rejets et conflits, et par suite la ghettoïsation des nouveaux arrivants.
Parmi les différences possibles, certaines sont plus ou moins superficielles, ou plus ou moins difficiles à réduire. Les pures conventions sociales s’adoptent assez rapidement par l’observation et l’imitation, si elles ne mettent pas en cause des convictions plus profondes. La langue du pays, si elle n’est pas connue, s’apprend vite si elle est désirée et que le courage est là, mais prend du temps. Les habitudes culturelles peuvent présenter quelques difficultés en fonction de l’âge de l’immigrant, mais une connaissance, même réduite, de l’histoire du pays d’accueil peut en faciliter la compréhension.
Les convictions religieuses sont plus délicates, car elles conditionnent le MOI profond, l’inconscient. À l’intérieur d’un même groupe de religions (christianisme, islamisme ou bouddhisme,…), tout est plutôt question de rites que de différences de conviction, et ne doit pas poser beaucoup de problèmes.
Par contre, l’appartenance de l’immigrant à un autre groupe religieux que celui de la majorité du pays d’accueil est problématique. Ainsi du musulman. Dans ce cas précis qui nous intéresse au Québec, la différence n’est pratiquement pas intégrable, et ceci pour une raison simple : alors que les différents rites et commandements du christianisme ont abandonné la prétention de couvrir des contenus politiques et éthiques exclusifs, depuis la fin des monarchies et l’avènement des démocraties représentatives, le sunnisme comme les différents chiismes musulmans subordonnent aux textes sacrés, et notamment au coran, le fonctionnement politique, culturel et éthique de la société. La structure civile définie par eux prend alors des valeurs religieuses irrévocables par la seule volonté de l’Homme.
Il est vrai que l’Islam est une jeune religion par rapport au christianisme (six siècles d’écart), et qu’elle évoluera nécessairement d’elle-même, à la condition toutefois qu’elle ne se trouve pas contrainte à le faire par des puissances extérieures à l’Umma (communauté des croyants), comme c’est actuellement le cas, ce qui aurait pour unique résultat d’accrocher davantage encore à leurs croyances les populations dont c’est la religion.
En effet, l’évolution d’une religion, dans ses pratiques comme dans ses convictions, ne peut s’effectuer que de l’intérieur, contrairement à ce qui peut se passer à propos d’une théorie politique ou scientifique. Ceci parce que nous ne nous trouvons pas ici dans un cadre rationnel de pensée, puisque le propre d’une religion est précisément d’évoluer dans l’irrationnel. Malheureusement, les puissances envahissantes ne se soucient guère de ce “détali“, puisqu’elles croient agir au nom de leur vérité propre, la seule, ce qui ne leur permet pas de comprendre la cause de leurs échecs.
De tous les problèmes posés par l’immigration de musulmans dans les pays occidentaux, ceux qui relèvent de la culture et des religions, sont donc de loin les plus marquants, et surtout les plus irréductibles. À travers l’immigration, des populations hétérogènes qui s’ignoraient à peu près totalement jusqu’ici, se rencontrent presque inopinément et de manière abrupte, sans préparation aucune, ni d’un côté, ni de l’autre.
Les populations d’accueil voudraient bien que les nouveaux arrivants adoptent leur culture, c’est-à-dire leurs valeurs, leur façon de penser le monde et le “vivre ” avec l’autre, et, pourquoi pas aussi, leur religion considérée seule légitime et vraie. En tous les cas, elles pensent que, étant la population accueillante, c’est aux arrivants qu’il convient de s’adapter à eux, et pas le contraire.
Quant à la population arrivante, elle croit qu’elle va pouvoir vivre de la même manière que dans le pays qu’elle a quitté, puisqu’on lui a dit que le Québec est un pays où règnent la liberté et l’égalité.
Et ce qui ajoute à l’incompréhension des uns et des autres, les nouveaux arrivants ont emmené avec eux leur propre culture, c’est-à-dire leurs propres valeurs, leur propre façon de penser le monde et de vivre avec l’autre, et, bien entendu aussi, leur propre religion, laquelle, par nature et acceptation volontaire, détermine les moindres moments de leur vie civile ! Mais c’est tout ce qui leur reste pour conserver une personnalité, un “chez eux “ ; c’est leur seul bien lorsqu’ils arrivent. Et on leur demande d’abandonner tout cela d’un seul coup !
Les kits de civilisation, ça n’existe pas, en solde, chez le quincailler du coin !
Cette exigence relève tout simplement de la plus pure naïveté! Elle est un signe de profonde ignorance. Des comportements acquis au sein de familles et de sociétés croyantes ne peuvent en effet s’effacer au cours de la première génération d’immigrants. Je pense même qu’une déculturation trop rapide peut être dangereuse pour le pays d’accueil, en suscitant des comportements marginaux, tels que le trafic de drogue ou d’autres activités prohibées ou criminelles. S’il est laissé à lui-même ou percevant une quelconque menace d’exclusion par la population d’accueil, un comportement de ghettoïsation avec ses compatriotes d’émigration est possible, sinon naturel, initiant une coupure sociale plus ou moins définitive avec la population locale, qui devient l’ennemi, et réciproquement.
L’émigration est un projet qui se prépare :
Lorsqu’une personne étrangère prend la décision d’émigrer au Québec ( par exemple ), sa connaissance de son nouveau pays est nécessairement lacunaire, et peut, à l’extrême, se vivre dans une sorte de rêve ou de fiction idéalisée. Les formalités administratives de départ prennent souvent le pas sur toute autre préoccupation de ce qui attend réellement l’émigrant.
Or, une préparation sérieuse et approfondie au pays d’accueil est pourtant indispensable et devrait être conduite et gérée par les autorités consulaires du pays d’accueil dans le pays de départ, et longtemps avant le départ. Aucun détail ne devrait être laissé de côté : langue, histoire, géographie, culture, mœurs, religion, traditions, etc. Les résultats à un examen éliminatoire devraient fixer la date possible du départ. Sans le respect de cette condition préalable, qui devrait impliquer tous les membres de la famille de l’émigrant, l’aventure de l’émigration est d’avance vouée à l’échec.
Enfin, la question de l’équivalence des diplômes doit être parfaitement clarifiée pour le postulant. Il est impératif de détecter et de gommer toute illusion particulière dans son attitude mentale à l’égard de ce qu’il attend de son futur pays.
Des degrés dans la foi :
Lorsque l’émigrant appartient à une autre religion que celle qui est majoritaire dans le pays d’accueil, des précautions particulières sont à prendre.
En particulier, il est important que la population d’accueil ne commette pas l’erreur de considérer qu’une attitude unique définit la totalité des croyants d’une religion donnée. Dans les faits, il existe un éventail très large d’attitudes mentales et intellectuelles possibles à l’égard de la foi, au sein de toute population croyante. Ce positionnement peut en effet varier de l’attachement exclusif aux seuls rites, symboles et traditions de la religion concernée ( aspects purement visibles de la foi ), à une intellectualisation de la foi menant à une conception spiritualisée du monde ( aspects immatériels et invisibles de la foi ).
Du positionnement sur ce très large éventail dépend très étroitement le succès ou l’échec de l’intégration sociale de tout individu dans une société nouvelle. Difficulté extrême pour les individus situés au début de cet éventail, aisance harmonieuse pour ceux qui se situent à l’autre extrémité. Aussi, traiter tous les immigrants de la même manière constitue une erreur irrattrapable.
Le positionnement d’un croyant donné sur cet éventail dépend de plusieurs facteurs sociaux : le positionnement moyen de sa famille, son niveau d’instruction et son âge.
Les jeunes d’abord, future élite du pays d’accueil :
Du côté du pays d’accueil, la politique d’immigration repose en général sur la nécessité d’accroitre la population du pays, soit pour des défauts de main-d’œuvre, soit pour compenser son vieillissement. Dans les deux cas, le besoin doit se porter évidemment sur une immigration jeune, plutôt que sur des familles déjà constituées. La thèse de Guillaume Marois, dont l’adresse se trouve en note de bas de page[i], montre que faire immigrer des familles dont les parents ont entre 30 et 40 ans ne concourent que très peu à lutter contre le vieillissement de la société. Cette immigration-là ne répond donc pas au rôle qu’on lui attribuait jusqu’ici.
Par conséquent, le pays d’accueil aura tout intérêt à former lui-même de jeunes célibataires qui se joindront à ceux du pays, et se marieront éventuellement avec des citoyens ou citoyennes du pays. D’où la recommandation que l’on peut faire aux gouvernements de pratiquer une politique la plus large possible de bourses d’études, dès avant l’entrée à l’Université, en amont de l’immigration telle qu’elle est actuellement pratiquée.
Cette politique aurait l’immense avantage d’intégrer des jeunes gens qui auraient obtenu des diplômes universitaires du pays d’accueil, et d’éviter par conséquent les problèmes posés par la non-équivalence de diplômes entre les deux pays. Elle éviterait ainsi le choc culturel produit par la nécessité pour beaucoup de diplômés étrangers de survivre en devenant chauffeurs de taxi ou de pratiquer tout autre métier inférieur à celui auquel ils auraient pu prétendre en restant dans leur pays natal. Cette solution suppose la mise en place d’actions proactives dès le niveau collégial dans tous les pays répondant aux critères de sélection souhaités par le gouvernement du pays d’accueil.
Elle rendrait également plus aisée l’intégration du reste de la famille d’un jeune diplômé, qui voudrait émigrer à son tour, car un lien aurait déjà été établi, premier lien qu’il n’y aurait plus alors qu’à élargir.
CONCLUSION : Les migrations humaines en général
Le phénomène migratoire est une caractéristique du vivant. Il touche aussi bien les végétaux que les animaux, dont les humains, mais aussi tous les micro-organismes, utiles ou nuisibles à l’Homme.
De ce fait, le phénomène migratoire devient une caractéristique fondamentale de la planète elle-même. Une grande partie des éléments structurels de la planète résultent eux-mêmes de l’activité migratoire du vivant : pétrole, charbon, phosphates, dépôts minéraux divers.
Deux exemples illustrent de manière frappante la complicité migratoire entre les éléments de vie et les éléments purement physiques de la planète. :
Les végétaux, immobilisés par nature à un endroit précis de la surface terrestre, migrent malgré tout avec l’aide des vents qui animent l’atmosphère gazeuse de la planète. Les graines des végétaux sont emportées au loin par eux, et s’implantent là où ils les déposent. Dans le cas des végétaux marins, leurs graines sont de leur côté emportées également au loin, mais cette fois, ce sont les courants marins qui en prennent la responsabilité.
À cet endroit, on peut remarquer que vents et courants sont le résultat de l’exposition au soleil de notre planète sous deux autres mouvements, rotation sur elle-même et déplacement le long de l’orbite solaire, qui est une ellipse. En passant, on pourra noter le fait qu’il n’existe aucune réalité strictement circulaire dans la nature. Le cercle est un pur produit de l’esprit humain.
Si on continue ce raisonnement, il semble clair que ces deux mouvements dépendent à leur tour de ceux qui animent l’ensemble de l’univers, dans lequel le soleil se meut lui aussi selon des règles décodées par la science. En définitive, aucun objet dans l’univers n’est immobile, depuis l’extrêmement petit jusqu’à l’extrêmement gigantesque.
À ce point de mon développement, il devient évident que le phénomène migratoire des humains est une résultante des lois de fonctionnement de l’univers. Une constante historique vient montrer qu’aucune action humaine pour le contrarier n’a réussi jusqu’ici à l’inhiber. C’est le cas des murs et des murailles que certaines sociétés ou empires ont érigés pour se protéger ou s’isoler des autres.
Citons pêle-mêle la Grande muraille de Chine, toutes les forteresses, les limes romaines, la ligne Maginot, le mur de l’Atlantique, etc. Elles ont toutes été tournées ou détruites. L’Humain ne peut durablement s’opposer aux mouvements, et donc pas davantage aux migrations, sinon très temporairement.
Le mur élevé par Israël pour se protéger des intrusions subit sans arrêt des destructions par les Palestiniens et il faut sans cesse le réparer. Un jour, on cessera purement et simplement de le faire, car il est impossible de continuer une même action de manière indéfinie. L’Histoire nous en est témoin, et il est peu probable que cela change. Il en sera de même du mur érigé par les États-Unis le long de sa frontière Ouest avec le Mexique, pour tenter d’empêcher les invasions des Mexicains.
Sur un plan plus général, les invasions n’ont jamais été arrêtées par la force. Il n’existe pas d’exemple contraire dans l’Histoire. Les limes n’ont pu protéger l’Empire romain des grandes invasions, ni le mur d’Adrien n’a empêché l’invasion de l’Angleterre par les Calédoniens. Les expéditions d’Alexandre le Grand ont remodelé le Moyen-Orient. Celles des peuples occidentaux ont remodelé les deux Amériques et l’Afrique. Et j’en oublie probablement.
Ce n’est pas jusqu’à la pensée qui ne soit sous l’empire du phénomène migratoire. Tout ce qui fait le présent, ce mince espace de temps fugitif, est sans cesse balayé par le surgissement du futur. Les théories, les doctrines et les religions ne cessent de migrer vers de nouvelles théories, doctrines et religions. Sans aucune interruption. Vouloir lutter contre cette vérité est illusoire.
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[1] Guillaume Marois
Démystification de l’impact de l’immigration sur la démographie québécoise
www.bibliotheque.assnat.qc.ca/01/mono/2007/10/949645.pdf
© André Serra
http://andreserra.blogauteurs.net/blog
[i] Guillaume Marois
Démystification de l’impact de l’immigration sur la démographie québécoise
www.bibliotheque.assnat.qc.ca/01/mono/2007/10/949645.pdf