Et je vogue avec vous vagues
Agacé par les vains discours,
De vous assoiffé, je viens à vous
J'accours
Tellement assoiffé !
Vous êtes mon sein
Vous êtes le lait
Et moi le bébé!
Vers vous je viens
Je vole, je cours
Abreuvez-moi,
La tétée, la tétée!
Etanchez ma soif,
Par votre beau discours
Apaisant discours !
Malade je suis
Et vous êtes mes saints
Vers vous en pèlerin
J'accours
Et mes yeux
Et mon coeur
Vous réclament
Veulent vous voir
Désirent vous boire
Je suis là face à vous
Avec vous parmi vous
Vague parmi les vagues !
Me voilà, me voilà
Comme à chaque fois
Que cela ne va pas
Comme à chaque fois
Que je suis las
Abreuvez-moi
Causez, gueulez,
Montrez-vous bien,
Montez dans l'air
Salivez, bavez, criez,
Montrez votre colère
Montrez vos pleurs
Sur notre existence
Nous dits hommes
De la terre dite ferme
D'une ridicule fermeté
Pleurez, hurlez
Comme vous savez si bien faire
C'est comme cela que je vous comprends
C'est comme cela que je vous préfère
Et je vogue avec vous vagues!
Et je voguerai toujours!
Merci beaucoup à vous vagues
Merci pour vos belles gifles
Elles me renversent
Et le pèlerin que je suis titube
Mais vite je me relève
Vos gifles me réveillent
Et la douleur sommeille
Et vos bisous, vos câlins
Sur les joues du pèlerin,
Vieil enfant, le guérissent
De joie le rendent fou
Et vite il oublie tout!
Merci mon sein
Merci mon tétin
Merci mes saints
Merci de me nourrir
Merci de me guérir
Merci pour vos câlins
Pour vos bisous
Merci beaucoup à vous