Pas d'album sur Deezer donc pas d'extraits. Mais tonton YouTube va me filer un petit coup de main. Le son est pas génial mais ça donne une idée. Garder sa fraîcheur après plus de 30 ans de carrière, c'est possible ? Jim Kerr est en canne. Le concept de Lostboy! AKA est de renouer avec ses jeunes années (il va avoir 51 ans en juillet), implicitement avant que la vague de Don't you (forget about me) ne l'emporte au sommet.
Refugee
Et comme il est quand même sympa le Jim, il avait déjà mis quelques chansons en écoute sur son site et j'ai Shadowland (le premier extrait) dans la tête depuis des semaines. Efficace. Bon du coup j'ai un léger penchant pour celle là. Ca sonne Simple Minds, direz-vous. C'est normal il en est la voix et la plume. La voix de Jim Kerr est étonnante. Elle a évidemment changé au fil des années et en même temps pas tant que ça... l'autre jour je suis tombée sur un live de Up on the catwalk je crois, bref une chanson des années 80. A la voix je me suis dit entre 1989 et 1991... c'était en 2006 ! Il a conservé certaines intonations "juvéniles", alors que d'un autre côté sa voix est plus grave et plus ample, c'est très étrange.
She fell in love with silence est l'histoire d'une femme battue convaincue que la violence va s'arrêter...
Lostboy
Soloman solohead est à mon avis celle qui rappelle d'emblée les premières heures de Simple Minds. Elle n'aurait pas dénoté entre un I travel et un Thirty frames a second.
Une de mes favorites, Return of the King est un hommage à Billy MacKenzie, chanteur du groupe écossais The Associates, qui après la mort de sa mère, s'est suicidé par overdose en 1997 dans le cabanon du jardin de son père...
Bulletproof heart est une reprise des Fingerprintz (dont deux membres rejoindront plus tard The Silencers) dont Jim Kerr a modifié certaines paroles.
Il y avait en 1980, une chanson en face B de I travel qui s'appellait New warm skin, sur... la course à la jeunesse je vais dire et dans les paroles il y avait cette phrase qui me scie à chaque fois « This sun can be cruel, I don't want to melt. » (Ce soleil peut être cruel, je ne veux pas fondre" ! je revois Jordan dans Scrubs...). A notre époque Botox-faux-nichons, ce qui aurait été drôle c'est de reprendre la chanson avec ces mêmes paroles mais Jim Kerr l'a plutôt samplée et détournée, gardant l'accroche « Is this a war ? Is this a God ? » pour Nail thru my heart.
Je trouve l'album entraînant, pas nostalgique mais ouvert aux souvenirs. Un savant mélange entre ce qu'il ressentait au début des années 80 et son expérience d'aujourd'hui, comme si "les deux Jim Kerr" s'adressaient l'un à l'autre. Une réussite quoi. J'ai cru comprendre qu'un deuxième album était déjà prévu... « I may have won the race but the thrill won't last, my aim is to get much better, that's why I wait... » (The wait)