Cette débauche de moyens cache une question qui fait mal : que vient faire Orphée dans cette galère plutôt que dans le bel et bon enfer où l'on a coutume de l'y trouver ? Ce chantre n'est qu'un prétexte. La poésie du mythe exige de la simplicité, même si elle fait place à l'allégorie, Marcel Camus y était fort bien parvenu dans son merveilleux film de 1959. Ici, Hervieu et Montalvo confondent allégorique et amphigourique.
Mais, puisque toutes les couleurs de peaux, les handicaps et les cultures sont célébrés, que le griot africain, l'acrobate et la cantatrice se tiennent par la main, tout le monde est content et la critique le sera.
Pour voir ça, Orphée aurait pu rester en enfer.