Et voilà, six années qui s’achèvent sur un superbe final. Il va y en avoir des déçus, des pointilleux sur les réponses manquantes, qu’était l’île ? Qui a construit le « puit » ou le phare, d’où venait ce satané ours polaire, etc…
Bizarrement, si je me posais moi aussi toutes ces questions avant le dernier épisode, elles n’avaient plus d’importance lorsque celui-ci s’est terminé.
Pourquoi ? Parce qu’il s’agit tout simplement d’une très belle aventure avec du mystère et des questions qui resteront sans réponses comme dans la « vraie » vie, parce que ce qui nous intéressait était l’aventure humaine de nos « losties » et leur rédemption et que Lost nous apporte une vision qu’aucune série ne nous a jamais apporté auparavant : comment les choses se terminent finalement. Car là où chaque série nous laisse pantois en nous demandant au sujet de nos héros « et après ? », Lost nous apporte sa réponse définitive. Il en résulte un final très humain, touchant et poétique.
Alors, écrit « à la volée » ou pensé d’avance ? Peu importe !Certains étaient censé mourir dès le premier épisode (Jack), d’autres ont vu leur rôle disparaître pour raisons personnelles (M. Ecko), d’autres leur rôle prendre de l’importance (Desmond).Si c’est écrit au fur et à mesure, chapeau pour tous les détails, les recoupements, les clins d’œil dont on prend toute la dimension en re-regardant toute la série depuis de début. Si c’était pensé, ça s’est un peu éparpillé par ci par là, peut-être une saison de trop, tout bien réfléchi. Mais il en reste encore une fois une série hors-normes, à la fois d’aventure, fantastique voire mystique, un soupçon de romantisme, d’humour mais surtout des personnages attachants et une histoire qui a tenu en haleine beaucoup d’entre nous.
Le passé des personnages est connu, leur aventure sur l’île a trouvé sa conclusion et l’idée de la « réalité » alternative et sa finalité sont très bien amenées.
Il est bien évident qu’aucune conclusion n’aurait pu satisfaire tout le monde, un happy ending classique aurait déçu surtout après qu’autant de personnages de première importance aient été sacrifiés et une fin tout en noirceur nous aurait poussé à crier « tout ça pour ça ? » devant notre écran…Cette fin est un heureux mélange des deux, encore une fois, à l’instar de la vraie vie.
A ma connaissance, jamais une série n’aura été autant débattue, décortiquée, questionnée sur le net ouvrant des discussions passionnantes et débouchant sur des théories plus originales les unes que les autres. Lost qui se termine c’est quelques millions d’orphelins cathodiques à travers le monde mais aussi une belle aventure qui nous a rassemblés pendant six ans. J’ajouterais qu’à part peut-être « Le prisonnier » (pas le remake 2009 vraiment mauvais, mais l’original) aucune série ne pousse vraiment à la réflexion comme Lost a su le faire. D’habitude on regarde, on digère vaguement et on oublie.
Dieu, qu’ils ont eu tort ceux qui ont lâché à la 2ème ou 3ème saison et honte à TF1 d’avoir une fois de plus massacré une série avec une programmation imbécile. Certaines chaînes ne devraient pas avoir le droit de diffuser les séries de qualité et devraient s’en tenir aux « Feux de l’amour » ou à « Julie Lescaut ».
See ya in another life, brotha !
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