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Milito appelle Diego en PCV

Publié le 24 mai 2010 par Vinz

Inter3

Duel de géant à Bernabeu entre le Bayern de Munich et l’Internazionale, entre Milito et Robben, entre Mourinho et Van Gaal.

Composition des équipes :

Butt / Lahm-Van Buyten-Demichilis-Basturber / Van Bommel-Schweinsteiger-Altintop-Robben / Müller-Olic

J.Cesar / Maicon-Lucio-Samuel-Chivu / Cambiasso-Zanetti -Sneijder / Pandev-Milito-Eto’o

Pas de surprise de la part de Mourinho et de Van Gaal qui se connaissent par coeur. Sauf peut être la titularisation de Chivu arrière gauche et le replacement de Zanetti au milieu du fait de la suspension de Motta. Du côté allemand Altintop remplace le français Ribery suspendu, Basturber est préféré à Contento.

duel

C’est parti dans un Bernabeu archi comble et dans une ambiance plus festive et bruyante que lors des rencontres du Real. Le Bayern évolue dans un véritable 4-4-2 avec Altintop et Robben sur les ailes, du côté interiste on retrouve le 4-2-3-1 dit « Pandev ».

Gros pressing d’entrée par les joueurs interistes. Réponse du Bayern mais une grosse faute de Samuel sur Robben stop la contre attaque allemande. Arbitrage à l’anglaise, le premier carton attendra.

A noter la présence d’anciens madrilènes sur la pelouse dont les lofteurs Sneijder et Robben, mais également de Cambiasso et les anciens « ennemis » Eto’o et Van Bommel.

Ce début de match est crispé entre les deux équipes avec pas mal de déchets techniques. Premier déboulé de Robben à la 9emn qui élimine Chivu et Samuel, son centre en retrait trouve Olic qui ne cadre pas. Petit festival d’Altintop mais son tir est contré par Samuel. A la 16e mn, sur un corner allemand, une tête de Van Buyten est contrée par une petite mimine de Maicon qui échappe à l’excellent Howard Webb.

Temps fort pour l’Inter avec un super coup franc tiré par Sneijder bien détourné par Butt des deux poings. Sur la continuité de l’action, le centre de Maicon trouve Pandev pour une nouvelle tentative infructueuse.

Bon travail de Müller qui se fait contrer à l’entrée de la surface, le cuir revient sur Robben qui mystifie Chivu sur une feinte mais sa frappe est dévissée et n’attrape pas le cadre. Robben n’a pas que la grosse tête, il a aussi les chevilles qui enflent.

Robben

On joue la 35e mn du match, dégagement lointain de J.Cesar, déviation de la tête de Milito vers Sneijder qui remet dans la course de l’argentin. Il s’engouffre dans la surface, feinte de frappe et pique son ballon au dessus de Butt impuissant, « golazo ».

Occasion du break gâché par Sneijder. Milito rend la pareille au batave en le trouvant dans la surface mais la frappe du numéro dix intériste  est trop axiale pour tromper le gardien allemand.

L’Inter mène au score à la mi-temps grâce à Milito, l’homme une occasion = 1 but. Les italiens sont bien en place et contre à merveille. Sneijder est placé très haut pour aider ses attaquants dans le pressing sur la charnière centrale allemande à la peine. A noter la grande discrétion d’Eto’o. Du côté du Bayern, Robben fait des misères à Chivu mais les attaquants sont prit dans l’étau et n’inquiètent les hommes de Mourinho que sur des frappes lointaines.

Coup d’envoi de la seconde période et énorme occasion bavaroise. Altintop sers Muller qui se retrouve face au gardien brésilien et arme une frappe, J.Cesar est à la parade. Réponse immédiate interiste avec un débordement de Milito qui remet en retrait pour Pandev, sa frappe lobée n’est pas assez appuyée et Butt détourne en corner.

Le Bayern démarre cette seconde période sur un très bon rythme avec enfin Lahm qui dépasse la ligne médiane. A noter que la puissance physique allemande peut faire la différence en fin de match. Altintop récupère une balle foirée de Lucio et frappe à ras de terre. Les défenseurs intéristes ont du mal à revenir dans la partie et commettent de petites erreurs inhabituelles et pour l’instant sans conséquences. De plus le bloc défensif italien évolue très bas et laisse le ballon aux allemands. Les situations dangereuses se multiplient sur les buts italiens.

Du côté allemand, une petite surprise avec la sortie du très bon Altintop au profit de Klose. Chivu sors -après sa « crampe diplomatique » dixit le grand spécialiste Lizarazu- remplacé par Stankovic, Zanetti glisse à gauche.

Encore une situation confuse dans la surface interiste, Müller reprend le cuir mais trouve Cambiasso sur la trajectoire et repousse de la tête le danger. Encore un spéciale Robben je déborde et repique dans l’axe, frappe enroulée que Julio César écarte au prix d’une belle envolée.

Quel festival de Milito ! Eto’o s’ennui fermement sur son côté droit et vient faire un tour dans l’axe. Il alerte Milito sur le côté gauche, l’argentin sur un double crochet mystifie le poteau Van Buyten et glisse la balle dans les filets de Butt d’un délicieux intérieur pied droit. On joue la 70e mn, le break est fait et on voit mal comment les allemands vont pouvoir revenir au score. Diego entends tu !

Milito

Gomez rentre à la place d’un Olic décevant. Les dernières balles bavaroises sont tirées à blanc, le score ne bouge plus. Même les mauvais sorts du bouffon Pepe El Brujo n’y peuvent rien. Pour l’anecdote sympa du match, le geste du « Special One » avec l’entrée dans les arrêts de jeu de l’italien préféré des français, Materrazi.

L’Internazionale remporte la ligue des champions quarante cinq ans après et réalise un fabuleux triplé avec le Calcio et la coupe d’Italie. Une équipe typiquement italienne, sûre de sa force, intelligente défensivement, diabolique en attaque. Un Milito « Galactique », un Sneijder inspiré, un Julio César au top protégé par un Samuel et un Cambiasso impeccables. Eto’o remporte ce trophée pour la 3e fois. Je vous laisse le soin de parfaire l’analyse des joueurs et de l’homme du match l’argentin Milito. Je préfère mettre l’accent sur un monsieur du football, un joueur extraordinaire dans son comportement sur et en dehors du terrain. Fidèle parmi les fidèles, lui qui fête son 700e match officiel sous les couleurs interistes, El Grande Capitano Monsieur JAVIER ZANETTI. Sa déclaration :  « C’est une émotion unique, je voulais à tout prix cette coupe depuis quinze ans et voilà la délivrance. Je crois qu’elle est arrivée au meilleur moment de ma carrière, durant une saison où nous avons tout gagné, il ne nous manquait plus que l’Europe. Je suis le capitaine d’une grande Inter, maintenant je peux le dire et j’en suis très heureux. J’ai pensé à tant de personnes au coup de sifflet final, à ma famille d’abord et puis surtout à Moratti qui a toujours cru en nous, comme les supporters. Facchetti et Prisco [NDLR : vice-président du club de 1963 à sa mort en 2001] ont joué avec nous cette rencontre, dans nos cœurs, et j’ai aussi une grosse pensée qui va à eux. Après tellement de souffrances, l’Inter arrive à cueillir beaucoup de satisfactions depuis quelques années. Sur un plan personnel, je me sens plus fort par rapport à dix ans en arrière. Chaque saison je m’améliore et aujourd’hui, je le répète, je suis au top ».

Zanetti

Un petit mot sur le « chanceux » Mourinho qui part rejoindre le Real (avec Figo comme adjoint ?) sur une nouvelle saison extraordinaire. Il rejoint l’autrichien Ernst Happel (Feyenoord-Hambourg) et l’allemand Ottmar Hitzfeld (Dortmund-Bayern) dans le cercle très fermé des entraîneurs à avoir remportés la ligue des champions avec deux clubs différents. L’élève a bien dépassé le maître, il a su en adapter son équipe aux caractéristiques de son adversaire. Il faut encore souligner également son mercato parfait avec l’échange Ibra-Eto’o qui a permit de recruter les Milito, Motta, Sneijder et Pandev.

Mou

Ne pas oublier de rendre hommage à Mr Moratti un homme qui a tant donné pour son club, du temps mais surtout de l’argent. Je crois que seul le sport et le football en général est capable de faire pleurer un milliardaire ou le faire danser en tongs. Le président de l’Inter est un homme comblé ce soir : “Vous voulez me faire pleurer? J’ai peu pleuré, lui a beaucoup pleuré. Cela veut dire qu’il est très attaché à l’Inter. J’espère que cette coupe restera dans le cœur de tout le monde, je suis très content comme tous les joueurs et toute l’Inter.Cela a été une coupe très belle, plus que méritée“.

Moratti

Van Gaal n’a pas trouvé la clé du coffre intériste et n’a pas su ou pu modifier son organisation pour vraiment inquiéter son adversaire. Les allemands eurent tout de même de belles occasions de marquer. Robben et Altintop furent les animateurs de cette équipe. Muller, encore un peu tendre pour ce niveau, a montré de belles capacités par ses appels et mouvements sur le front de l’attaque mais fut malheureux à la finition, son compère Olic fut très transparent. La charnière centrale Van Buyten – Demichelis a souffert devant les déplacements adverses et les appels incessants des attaquants italiens. Ribery aura manqué de par sa percussion, surtout que Maicon n’était pas dans un grand soir.

Le Roi ce soir c’est Milito.


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