Titre: Le maître et marguerite
Auteur: Mikhail Boulgakov
Editeur: Plusieurs (L'image est celle de l'édition en Pocket)
4è de couverture:
Écrit sous la terreur par un homme malade et désespéré, Le Maître et Marguerite a mis vingt-cinq ans pour s'imposer comme l'un des chefs-d'œuvre de la littérature russe et devenir un livre culte dont la construction diabolique n'a pas fini d'enchanter les lecteurs.Comment définir un mythe ? Les personnages de ce roman fantastique sont le diable, un écrivain suicidaire, un chat géant, Jésus et Ponce Pilate, la plus belle femme du monde... On y trouve des meurtres atroces et des crucifixions.
C'est une satire acerbe, une comédie burlesque, une parodie politique, un poème philosophique dévastateur avec des fantômes et des transformations magiques.
Mais cette fantasmagorie baroque, ce film noir, cette vision d'apocalypse est aussi l'une des belles histoires d'amour jamais écrites.
Mon avis:
C'est avec beaucoup de regret que j'ai tourné la dernière page de ce livre.
Boulgakov a un style envoûtant, spontané. Il vit ce qu'il écrit et transmet par conséquent à son lecteur cette sensation de quasi réalité.
La limite entre le réel et le fantastique, entre le mal est le bien nous semble bien floue après cette lecture.
Honte à moi, jusqu'à il y a quelques mois en arrière, je ne connaissais pas du tout Boulgakov et c'est grâce aux internautes que je l'ai découvert.
La littérature russe est décidément très riche et ce que j'ai pu en lire jusqu'à maintenant m'a vraiment marquée.
Je suis mitigée quant à la présence et la structure du prologue dans l'édition que je possède.
Le contenu est certes très intéressant mais révèle certaines choses sur l'auteur qui poussent à certaines interprétations du livre.
En effet, je retiens pour ma part une sorte de règlement de compte de Boulgakov avec le milieu littéraire et particulièrement celui du théâtre. Ce que je n'aurais peut-être pas retenu si je
n'avais pas lu les éléments biographiques de l'auteur.
Dénigré, critiqué , ses écrits ont été maintes fois refusés et censurés. L'édition que je possède est intégrale et l'on voit entre crochets les passages qui avaient été supprimés.
Le maître et Marguerite est un livre à multiples facettes. Nous y trouvons une histoire d'amour très probablement inspirée d'éléments autobiographiques, une critique du fonctionnement de la
société russe de cette époque avec en particulier la relation des écrivains avec le pouvoir en place et en filigrane une réflexion générale sur les notions du mal et du bien.
Satan et sa bande nous livrent un spectacle des plus hilarants et en deviennent carrément attachants.
Les esprits maléfiques vengent quelque part l'écrivain incompris et libèrent la femme qu'il aime des attaches qui entravaient leur relation.
Quant à l'histoire de Ponce Pilate et Ye shoua , sa symbolique demeure peu claire pour moi. Est-ce pour aborder encore une fois cette limite entre le bien et le mal. Est-ce un parallèle entre
l'écrivain, « le prophète » et le sacrifice des deux ?
Je vous conseille très vivement cette lecture !
Merci au challenge coups de coeur de la blogosphère !