Redescendre lentement de la nacelle depuis laquelle je contemplais des centaines de blogs sans jamais nourrir le mien, lâcher un peu de lest et revenir ici...enfermer la pesanteur dans le tiroir à collants et oublier l'inaction dans une boule de naphtaline au fond de la poche des manteaux..
Inspirée par une monomaniaque joliment auto-proclamée, se faire télescoper les plaques tectoniques du Japon et les failles anglo-saxonnes en se lançant dans un muffin sésame noir/pâte de haricots rouges.
Regrouper
150g de farine
2 c à café de levure chimique
2 c à soupe de sésame noir
150 g de sucre
3 oeufs
15 cl de lait
200g de purée de haricots rouges
Mélanger les ingrédients secs (farine, levure, sucre et sésame)
Mélanger les ingrédients humides (oeufs, lait, purée de haricots rouges)
Amalgamer les deux préparations sans insister
Cuire une vingtaine de minutes à 200°C
Ouvrir son coeur et se dire que toutes ces petites pépites noires croquantes ressemblent aux douze nouvelles rassemblées dans le recueil Paris noir, à paraître en juin.
Grâce à la rubrique Polars du Français dans le monde, j'ai savouré cette anthologie en avant-première.
Sociétés secrètes, réseaux de drogues, on croise au fil des textes les boulevards parisiens du crime organisé. Mais certains textes nous entraînent dans des chemins de traverse, des drames intimistes, des crimes bien intentionnés...
Le texte dont je me suis le plus délectée met en scène une rédactrice culinaire décidée à passer un chinois à la casserole, de mêler plaisirs de chair et de chère et d'accomoder les règles de l'hospitalité à sa sauce...
Le directeur de collection de la Série Noire chez Gallimard, Aurélien Masson, a mitonné un recueil savoureux....
Voir le muffin sur mon écran et me dire qu'il ne faut plus traîner pour répondre à l'invitation à un thé avec le chapelier fou.
PS
Pour les plus gourmands des lecteurs un ps-aveu d'une première tentative ratée.
Quand l'idée de ce muffin émergea de la nébuleuse-réservoir à idées vagues avec la conviction d'un tsunami, mes placards étaient vides de farine "normale" et en ce dimanche soir difficile de les réapprovisionner. Tombant sur de la farine de riz, je jubilai : ce ne ferait que renforcer l'orientation asiatisante de ce muffin...Las je ne mis pas de lait et me retrouvai avec des muffins aussi aéré que des rochers d'un jardin zen...Pas forcément mauvais mais franchement étouffe-taoïstes...(ci-dessous au premier plan)