Dans La propagande du quotidien, éditions Raisons d'agir, Eric Hazan démontre comment les pouvoirs économique, politique et médiatique martèlent partout certains mots qu'ils vident de tout sens afin de mieux construire le leur. Ces vocables globalisants à destination des masses fonctionnent comme les chevaux de Troie de l'idéologie néo libérale.
Le mot "durable" me semble entrer dans cette catégorie. Développement durable, gestion durable, sécurité durable, équilibre budgétaire durable, santé durable, éducation durable...
Alors même que s'organise à tous les étages de la vie sociale la précarité. Souvenons-nous de Laurence Parisot qui revendiquait la précarité du travail au prétexte que, dans l'existence, la santé et même l'amour sont précaires. Erreur de communication, sans doute...
Que l'on peut traduire comme suit : précarité durable, flexibilité durable... Un équilibre budgétaire durable ne sera pas tenu sans une réduction durable des dépenses publiques...
Aussi, maintenant, quand j'entends ou lis le mot "durable", je pense à "du râble".
C'est bon le râble de lapin à la moutarde. On peut le déguster avec des pommes de terre nouvelles ou des girolles et quelques oignons seront les bienvenus. Choisissez pour l'accompagner un vin rouge plutôt léger, un Côte rôtie par exemple, et trinquez avec vos amis à la santé du râble !!!