Le passé (Georges Jean)

Par Arbrealettres


Le passé
La pluie

Dans le bois du portail une marque est restée
Des cris demeurent dans les pierres

Le jardin est immobile sous l’été
Mon visage d’enfant écrasé de reflets

Ici nous avons couru vers des sources

Dans l’odeur des tilleuls
Les choses rouillent
Et des vagues remontent
De ces paupières mortes

Bruits de l’aube
Matins de lait

Maintenant les persiennes sont fermées.

(Georges Jean)