RÉVOLUTION FRANCAISE
et LE GUILLOTINÉ PONOT René Ducazeau
Un homme qui n'avait pas froid aux yeux : Louis-Marie Prudhomme (portrait ci-dessous), né à Lyon en 1752, commis libraire et relieur, se rendit à Paris vers 1787. Il écrivit des pamphlets révolutionnaires, et publia de 1789 à 1794 un journal "les Révolutions de Paris". Il est notamment l'auteur d'une Géographie de la République française, d'un Dictionnaire universel de la France et d'une Histoire des crimes de la Révolution. Il mourut en 1830.
Prudhomme dressera une liste des condamnés et imprimera en 1796 un dictionnaire des individus envoyés à la mort pendant la Révolution.
Dans ce dernier apparait le nom de :
RENÉ DUCAZEAU
habitant le Puy-Notre-Dame
l'année 1793 fut des plus sanguinaire : éxécution de Louis XVI (21 janvier) et de Marie-Antoinette (16 octobre). Ce fut aussi le 10 mars, la création du Tribunal Révolutionnaire et le 2 juin le début de la Convention Montagnarde qui ordonnera le 2 août la destruction totale de la Vendée, rebelles, maisons, récoltes. 52% des condamnations à la guillotine auront lieu dans l'ouest de la France.C'est dans ce contexte que notre Ponot fut condamné à mort pour conspiration le 6 Nivôse de l'an 2 (lundi 6 décembre) par la commission militaire séante à Saumur.
En vérité, on ne sait quel jour eut lieu l'exécution et si René Ducazeau fut vraiment guillotiné, du moins à Saumur, car on installa une guillotine dans cette cité sur la place du salut Public (aujourd'hui Place Bilange) qu'en janvier 1794, procédé plus rapide que les anciennes méthodes et "réputé indolore". Son bourreau s'appela probablement Louis-Jean Dupuy *.