Les sites de paris sur internet sont ouverts, c'est la même chose pour l'édition. On l'attendait depuis un moment, ce sont finalement les EditionsXO qui ont conclu un accord avec la société MyMajorCompany pour décliner le concept au monde de l'édition, avec vous l'aurez deviné MyMajorCompanyBooks. En gros, vous internaute, vous misez sur le bon cheval et vous devenez l'heureux propriétaire du nouvel étalon de l'édition française. Il y a déjà des millions d'auteurs potentiels, il y a désormais des millions d'éditeurs potentiels. En théorie oui. Reste à savoir si autant de lecteurs vont jouer le jeu pour donner une quelconque crédibilité au système. Est-ce que les lecteurs des Edions XO vont se ruer sur le concept? Pas sûr. Repérer Grégoire dans une play-list en moins de quelques minutes, c'est plus facile que de lire des dizaines de pages sur un écran! 20000€ de mise à réunir, c'est pas rien, pour signer un contrat avec les Editions XO qui sortiront le roman à 10.000 exemplaires dans les librairies (on aimerait d'ailleurs voir la teneur du dit-contrat). Pas gagné sauf pour XO qui minimise le risque à presque rien. C'est aussi un excellent coup marketing et celui-là pour toute de suite, pas besoin d'attendre trente ans comme le cognac... Pour mémoire, on se rappellera que Jean-Paul Bertrand, l'ancien patron d'édition des Editions du Rocher, avait essayé d'initier un tel projet d'édition participative l'année dernière sans grand succès avec son AuteursEditeursAssociés. Comme quoi, l'éditeur qui cautionne le système ne fait rien à l'affaire. A suivre, en se demandant si Proust ou Céline, voire même Musso ou Jacq auraient été repérés sur un tel site? Pour moi, rien n'est moins sûr, les choses se passent bien plus en coulisses que sur la place publique dans le repérage des auteurs. Et les chevaux, ça se passe comment? (via TheBestPlace qui a un avis encore plus tranché sur la question, merci Hubert).