Les pro de la patate

Publié le 23 mai 2010 par Chroneric

Les joueurs de football professionnel des équipes de première catégorie sont bien payés. Soit.

Il paraît que c'est pour compenser la courte carrière dans ce milieu. Pourquoi pas.

Alors, réfléchissons avec objectivité et concret. Ca se situe entre un Karim Benzema qui gagne plus de 700 000 euros par mois au Real et un Nicolas Anelka qui émarge à 400 000 euros par mois.

Prenons une moyenne de 500 000. Le SMIC c'est un peu plus de 1 340 euros. Disons, à la louche, que la carrière d'un footballeur professionnel à haut niveau dure 15 ans, et celle d'un smicard dure environ 40 ans. Au total, le footballeur aura gagné 90 millions d'euros alors que le pauvre travailleur aura amassé une fortune de 643 000 euros (et qu'il en aura peut-être dépensé le double).

Je ne suis pas un matheux, mais il me semble qu'on a largement compensé la courte carrière du sportif. En 40 ans de travail, le salarié au revenu minimum aura cumulé ce que le sportif de haut niveau gagne en… un mois !

Je veux bien que l'on m'explique par A + B que le footballeur travaille beaucoup et qu'il mérite les très gros fruits de son labeur, j'ai quand même du mal à penser que c'est raisonnable ! Allez expliquer à ces millionnaires après que le bouclier fiscal n'est pas juste et qu'il faut moraliser une bourse dans laquelle de grands clubs y ont des intérêts. Je ne parlerai pas en outre des revenus complémentaires des contrats publicitaires.

Tout ceci étant dit, quand les joueurs professionnels ont terminé leur carrière sur le terrain, il ne me semble pas que tout soit fini. Ils arrivent à trouver une nouvelle occupation comme commentateur ou consultant, entraîneur, etc. La compensation me semble donc un peu usurpée.

Si encore, toute cette injustice pouvait être édulcorée par une véritable chance à la coupe du monde de football, on pourrait oublier un peu. Mais le problème, c'est que nos joueurs sont meilleurs dans leur club étranger que chez nous !