Magazine Société
A chaque fois que commence la saison des gay prides, certains font la moue : est-ce bien utile ? Avons-nous encore quelque chose de si important à dire qu'il nous faille descendre dans les rues ? Oh, on sait bien que loin, là-bas, ailleurs, les choses ne tournent pas rond. Qu'au Malawi un couple homosexuel a été condamné à 14 ans de travaux forcés pour rien. Mais c'est où le Malawi ? Ca existe comme pays ? Evidemment on sait que défiler sous les couleurs arc-en-ciel est toujours aussi difficile dans les anciens pays de l'est, mais c'est de leur faute s'ils ont encore des groupes fachos activistes comme à Bucarest ou comme à Bratislava où la manifestation a été finalement annulée face à la violence de 80 skinheads (une députée autrichienne a failli recevoir un jet de pavé)... En France nous sommes civilisés. Sauf à Lyon où un kiss-in a créé des vocations de prières publiques à genoux. Sauf à Tours où quelques fachos du groupe Vox Populi ont tenté un concours de poésie avec le slogan "la décadence y en a assez, le cul c'est pour chier"...
La météo mondiale n'est pas si rose qu'il me faille renoncer à descendre dans la rue chaque année au mois de juin pour affirmer la force tranquille de mon homosexualité.
PS : en illustration une affiche contre l'homophobie, "Et si c'était ton frère ?". Une affiche du PD ça s'imposait...