Mais qu’importe à l’oiseau
Qui porte dans le rêve
L’abandon de son aile
Et ces grands alizés
Le regret du poète
Et son amour pareil
Au doux vrombissement
D’un insecte doré
Voyageurs de ma vie
Qui parcourez sans peine
Cet océan de brume
Entre le monde et moi
Je reste à vous attendre
Au bord de ma fenêtre
Soleils tant attendus
Par les jours de grands froids!
(René Guy Cadou)