Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Publié le 24 mai 2010 par Angelita

Grâce à Chrys, je vais essayer de vous parler de DOUCEUR.

Bien que très sensible, je ne suis pas à proprement parlé une personne très douce.

Je peux m’émouvoir très facilement devant un film. Je peux pleurer comme une madeleine lorsque l’histoire touche mon coeur sensible.

Je n’aime pas heurter les gens mais quand il le faut, il le faut. Y mettre des gants, est-ce faire preuve de douceur ?

Je pense que cela doit venir de très loin, de mon enfance. Nous n’avons jamais montré nos sentiments dans notre famille, même si je sais que mes parents m’aiment beaucoup. Des bises, oui, des câlins, je ne m’en souviens pas. J’étais une petite fille assez jalouse. Jalouse lorsque mon père montrait de la tendresse ou de la douceur envers les autres enfants, alors qu’à moi, il ne la montrait. Jalouse lorsque ma grand-mère faisait des différences entre ses petites filles. Différences que je ne comprenais pas. Touchée lorsque cette même grand-mère dénigrait mes parents devant moi. Tout cela et bien d’autre chose ont fait que cela m’a endurcit.

Je n’ai pas essayé de reproduire le même schéma avec ma fille. Je l’ai embrassée, câlinée (du moins je le pense, peut-être qu’elle ne l’a pas ressenti de cette façon mais elle a plutôt ressenti aussi, je le pense, une intransigeance) mais maintenant qu’elle est beaucoup plus grande, c’est difficile qu’elle accepte le câlin. Sauf lorsqu’elle a un coup dur, c’est direction le lit, dans mes bras, ma main massant ses cheveux mais c’est rare. Je ne lui ai jamais montré mes peurs afin qu’elle avance. J’ai toutefois beaucoup expliqué mes décisions et cela je ne le regrette pas.

La vie, les coups durs ont fait que j’ai dû m’endurcir assez tôt. Des expériences que je ne souhaite à personne mais qui ont fait que je suis la personne que je suis devenue. Et je pense qu’en vieillissant, ce n’est pas près de s’arranger. Je ne supporte pas l’injustice, surtout lorsqu’elle touche aux miens. Je sors, à ce moment là, les crocs, les griffes. Je ne suis pas un Lion pour rien. Dès que j’entreprends quelque chose pour me défendre ou défendre quelqu’un, je n’abandonne pas.

Par contre, j’adore tout ce qui est peluche. Je comble ce manque en achetant des peluches à ma fille. D’ailleurs, elle, même à près de 15 ans, elle adore.

Donc, on peut être dur mais conserver un coeur tout plein de douceur.

Parce que ce qui me fait avant tout fondre de douceur et de tendresse est une parole de Mademoiselle ou de mon homme mais aussi un cadeau.

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