éd. 10/18
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Jason Logan laisse pour son premier livre un testament. Il n'est pas vieux pourtant l'auteur qui travaille pour le New York Times mais il nous laisse un sacré passé : un monde fait de textes courts et d'images simples qui nous renseignent un peu sur la complexité de cet autobiographe peu ordinaire : ses humeurs, ses idées, ses amours, ses rêves et puis aussi plein d'autres choses que l'on pourrait résumer par et caetera...
Il y a dans sa besace généreuse des camemberts pour dire les moments normaux et ceux volés, des cartographies, des anatomies, des plans de cœur qui recèlent celle qui n'est pas facile à déceler, des tests d'évaluation sur l'échelle de la douleur, des pansements solutions pour cautériser les douleurs qu'on s'essaie avec le cœur, des croix à cocher près des promesses ou à côté de ce qu'il ne vaudrait mieux ne pas penser. Il y a encore des cartes pour moments délicats, un plan des lieux où tout a mal tourné, la découpe de quelque part au fond de votre placard et puis pour achever les chapitres, des bilans, neuf en tout pour faire le point de tout ce fatras qui s'agite dans nos têtes. Dernier aphorisme à méditer : vous découvrez ce que vous aimez en expérimentant ce que vous n'aimez pas. On dira pour faire simple que ce livre extraordinaire reflète le bordel continuel de notre esprit en vadrouille, qu'il est nourri d'une poésie branchée aux maux de l'âme et d'un humour plus fin qu'un catalogue de finesses. Tout finit bien dans cette histoire de soi qui s'adresse aux autres, par un droit à l'erreur qui nous dit que ne pas offrir ce bouquin réjouissant à celui qu'on aime ou qu'on déteste serait sans nulle doute la dernière des erreurs.