Jour et nuit font deux ans
Je ne suis pas un vagabond, n’ai dieu merci rien d’autre
à faire. Maintenant j’ai avancé me suis assis sur l’heure
héliocentré, comme fonte des prés des taches claires, debout (à
ce moment), écoutai épiant les clins d’instants (éventails
de champs). Je veux teindre des tons (ils appellent). Alors j’ai vu
plus belles larves de plis (fleurs de gorges, avec textures
d’incises fusionnaires) émaillées sur quenouilles.
Leur jeu aussi est mimant (remarquable), au jour elles s’ef
feuillent, se scindent, roulent leurs roues solaires, et finalement
ne reste qu’une glume membraneuse, une intranslucide
robe de points (fleurs ?) sur rosettes pressées en nid velu
et les jeunes pousses y folâtrent dominos (calandrage avec
aigrettes). Maintenant se tiennent en lignes (inc’linent têtes
et commencent un ton plaintif, loquetant en lilas-trilles leurpariade chantée. Puis vite filent, et pivotent hélés, re
font chemin inverse, repartant, revenant. Ils forment
la ronde, pointent becs rouges long’ crête en direction
du non-sol (et criaillent fol). Encore ils courent et
crécellent sur l’herbe, quand s’apaise leur bruit de couvée : légère
poussée de masques fourchant, ainsi teints (sur la face inférieure
aux ailes bandées) comme de petits miroirs troubles. Je me ca
chai au fourré, des ombres en chasse sur non-voies fouissaient
d’umbra, car la nuit blanche brillait aveuglette ; mais entre lampe
et manteau l’air de tous côtés se hisse contre de très souffleurs
corps de vent, fait voile. Bleuets et chalumeaux en seraient, sans
hauteur, emportés dessus ru et étang, tomberaient, pleuvant
leur obliquité, sur la barque. Sachets à saccades, rougis
(maquille) en carmin, sont fixés aux cils des ramilles
de l’an passé – bourgeons sans fin (et mascarade), oui.
Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle (texte
en allemand ci-dessous)
Texte original : Oswald Egger : Tag
und Nacht sind zwei Jahre, pages 16-17, Verlag Ulrich Keichel, Warmbronn
2006.
contribution de Jean-René Lassalle
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Tag und Nacht sind zwei Jahre (Auszug)
Ich bin kein Wanderer, und habe gottlob auch nichts anderes
zu tun. Jetzt zog ich vor und setzte mich zur Stunde auf
besonnte, wie Wiesenschmelz helle Stellen, bleibte stehen (im
Moment), horchte und spähere nach Augenblicken (Feld-
Fächern). Ich will Laute färben (die ruften). Und dann sah ich
schönste Falt-Larven (Blumen in Rachenform, mit dicht
zusammenschließ’nen Einschnitten) auf Kunkeln emailliert.
Auch ihr Spiel ist mimend (merkwürdig), sie blättern dem Tag
zu, spalten sich, rollen in Sonnenrädern vor, und schließlich
ist nur noch häutiger Spelz da, ein undurchscheinendes
Punktkleid (Blumen?) über eng gepreßten Haarnest-Röschen
und junge Sprosse tollen dort Domino (Glandern und mit
Büscheln). Jetzt stehen sie in Linien, nick’ten mit den Köpfen
und beginnen Klaglaut schnäppernd, als Trillierlilien, ihreLiedbalz. Dann renn’en sie los, schwenken auf Zuruf und
laufen denselben Weg zurück, und hin, zurück. Sie reihen sich
zum Kreis, zeigen mit lang-Kamm roten Schnäbeln auf den
Ungrund (und meckern fast toll). Und wieder rasen sie wie
schnarrend über Gras, bis der Brutlärm verstummte: ein leicht
gegabelter Masken-Stoß, ebenso gefärbt (und an der unteren
Seite Schwingen-gebändert) als trübe kleine Spiegel. Ich ver-
steckte mich zu Dickicht, Jagschatten über Unwegen wühlten
umbern, da die Weißnacht blind schien; doch zwischen Lampe
und Gewand wird Luft von allen Seiten gegen wehendere
Windkörper segeln. Kornblumen und Halme würden, ohne
Höhe, über Teich und Bach getragen, und fielen, Schräge
regnend, aufs Fährschiff. Kleinere Knuffelkuppen, gerötet
(Schminke) in Karmin, sitzen an den Wimpern vorjähriger
Ästchen – Knospen ohne Ende (und Masquerade), ja.
Oswald Egger, Tag und Nacht sind zwei Jahre, pages 16-17, Verlag Ulrich Keichel, Warmbronn 2006