Setif ("Hors la Loi"), Haïti (Julia Gaffield), la négation du devoir de mémoire (La Commune, la Collaboration, etc)

Dans les années 30, quelques-uns, puissants, ont fait "le choix de la défaite". Avec l'arrivée du régime de Pétain, qu'ils attendaient, ils ont néanmoins préparé un plan B : la défaite de l'Allemagne nazie. De Gaulle avait le bon profil pour être leur leader. Bien avant la libération du sol national, l'Algérie était sous le contrôle de l'autorité gaulliste. Le contrôle de toute la Résistance française par cette autorité faisait débat au sein de celle-ci, étant donné la personnalité, les idées et les références de De Gaulle. C'est lui qui a réussi à dominer la fin de la guerre. Et, comme par hasard, le 8 mai 1945, alors que des Français algériens manifestent et leur joie de la victoire et leur dénonciation du colonialisme, ce pouvoir en place décide de se livrer à des massacres que les nazis n'auraient pas renié. Le jour de la Libération, des responsables français trahissent la France, la Résistance, leur devoir en décidant de faire massacrer des citoyens algériens (cf. "Hors-la-loi"). Pendant des décennies, ces faits ont été niés par l'Etat français. Il en va de même de nombreux faits gravissimes de l'Histoire moderne de la France : l'écrasement par la finance d'une Haïti indépendante (cf. le document découvert par Julia Gaffield concernant la déclaration d'indépendance d'Haïti, la première page ici). Mais ces négations ne sont pas uniques. "La Commune de Paris" fait toujours l'objet d'un déni officiel par la République - bien que les communards aient anticipé les principales évolutions de la République (la laïcité, l'école, ...). Les responsabilités dans la défaite de 40 sont encore étouffées. Le massacre de 1961 en est un autre exemple. Fort heureusement, les artistes du monde cinématographique sont encore un peu libres et un peu plus libres de parler avec forces de ces périodes et de ces évènements de notre Histoire.